Législatives en Géorgie : nouvelle manifestation contre des soupçons de fraudes électorales du parti au pouvoir
Des milliers de manifestants pro-européens ont manifesté lundi 4 novembre en Géorgie pour dénoncer le résultat des législatives du 26 octobre, entachées selon eux de fraudes organisées par le parti dirigeant ce pays du Caucase. Le vote a été remporté par la formation Rêve géorgien, au pouvoir depuis 2012 et accusé par ses détracteurs de dérive conservatrice et autoritaire prorusse et de vouloir éloigner la Géorgie de l'Union européenne et de l'Otan, ce qu'il réfute. L'opposition pro-européenne refuse de reconnaître les résultats officiels du scrutin.
La présidente, Salomé Zourabichvili en rupture avec le gouvernement mais aux pouvoirs réduits, a dénoncé un système sophistiqué de fraudes suivant une "méthodologie russe". Le Kremlin a rejeté les accusations d'ingérence, tandis que l'UE et les Etats-Unis ont signalé des "irrégularités" et demandé des enquêtes, tandis que la justice a ouvert une enquête et qu'un institut de sondage a dénoncé des signes de fraudes.
Lundi soir, des milliers de protestataires se sont rassemblés, pour la deuxième fois depuis l'annonce des résultats, devant le Parlement géorgien, situé sur la principale avenue de la capitale, Tbilissi. "Le peuple géorgien n'acceptera jamais des résultats électoraux falsifiés, un mouvement de protestation invincible est en train de grandir et balayera le régime qui a volé nos voix", a assuré Nika Melia, le dirigeant du parti d'opposition Akhali. S'adressant à la foule, il a appelé à des manifestations quotidiennes, dès mardi. Une autre figure de l'opposition, Mamouka Khazaradzé, chef de la Coalition pour le Changement, a exigé de nouvelles élections et une enquête internationale sur ces fraudes présumées.
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