Grèce : détecter les djihadistes parmi les réfugiés, une mission impossible ?
Sur l'île grecque de Lesbos, où un centre de contrôle a été installé pour renforcer les frontières extérieures de l’Union européenne, rien n’a vraiment changé depuis les attentats en France.
Ici, les jours passent et se ressemblent. Depuis des mois, ce paradis touristique croule sous le poids des réfugiés. Dans le camp de Moria, qui fait face à la Turquie, les migrants font la queue dans le calme.
Les traits tirés et les vêtements encore mouillés, Rajaa vient d’arriver sur l’île de Lesbos. Elle a 21 ans et voyage avec son frère Anouar. Tous deux ont fui la guerre en Syrie mais les passeurs leur ont pris leurs passeports avant la traversée.
Mais une heure à peine après être entrée dans le camp de Moria où ses empreintes ont été prélevées, Rajaa sort avec un grand sourire et à la main le laissez-passer qui va lui permettre de voyager en direction de l’Europe du nord.
Si parmi ces milliers de migrants dans la file, certains étaient des djihadistes, comment le savoir ? Pour cela, il faudrait que les données des terroristes soient déjà dans la base des services grecs. Sur place, un policier grec avoue son impuissance. "Ils sont si nombreux, nous avons besoin de plus d'hommes. Ce n'est pas seulement notre problème, c'est celui de toute l'Europe ", explique-t-il...
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