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Grèce : heurts après le meurtre d'un militant d'extrême gauche

Des affrontements ont éclaté mercredi soir entre police et manifestants dans plusieurs villes de Grèce. Les manifestants protestaient contre le meurtre d'un rappeur anti-fasciste par un militant néo-nazi présumé dans la nuit de mardi à mercredi. L'agresseur a été interpellé et a reconnu les faits.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Alexandros Avramidis Reuters)

Mercredi soir, des affrontements entre police et manifestants s'étendaient dans plusieurs villes de Grèce : à Salonique, dans le nord, et Patra, dans l'ouest, après Athènes, la capitale. Ces manifestations ont éclaté mercredi en réaction à la mort d'un musicien et militant anti-fasciste de 34 ans, Pavlos Fyssas, connu sous le nom de scène de Killah P.

Le rappeur a été tué dans la nuit de mardi à mercredi par un homme identifié, selon la police, comme étant un membre présumé du parti néo-nazi Aube dorée. Le parti a réfuté toute implication dans ce meurtre. L'agresseur a été interpellé et a reconnu les faits.

Grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants

A Athènes, la manifestation rassemblait mercredi environ 5.000 personnes, selon des sources policières, sur les lieux du drame, à Keratsini, un quartier populaire de l'ouest de la ville. La police a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants, qui eux jetaient des pierres et des morceaux de bois. Des renforts policiers ont été envoyés sur place dans la soirée.

A Salonique, deuxième ville du pays, deux manifestations anti-fascistes réunissant environ 6.000 personnes, suivies également de heurts avec les forces de l'ordre. A Patras, un millier de manifestants ont jeté des pierres et des cocktails Molotov sur la police, qui a riposté avec des gaz lacrymogènes.

Perquisition des locaux d'Aube dorée

Le parti néonazi Aube dorée, qui surfe sur la grave crise en Grèce, est soupçonné d'avoir orchestré des attaques contre des immigrés, et plusieurs de ses 18 députés sont poursuivis pour violences. La police a perquisitionné ses locaux mercredi.

Le gouvernement et le président grec ont vivement condamné le meurtre du militant d'extrême gauche, alors que 10.000 personnes ont également manifesté à Athènes mercredi pour dénoncer la brutale réforme du secteur public dans le pays.

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