Grèce : les commémorations de l'indépendance sous haute protection policière
Le 28 octobre dernier, le défilé militaire commémorant le rejet par la Grèce de l'ultimatum de l'Italie fasciste en 1940 avait du être annulé à cause des manifestations violentes. Les officiels ont été conspués. Des projectiles avaient même été tirés sur le président de la république Karolos Papoulias.
Pour éviter de nouveaux débordements, près de 3.000 policiers seront déployés rien que pour le centre d'Athènes. Un seul mot d’ordre : "tolérance zéro ". Le gouvernement grec a donné des consignes en prescrivant interpellations préventives et intervention au moindre incident.
Les stations de métro de l’Acropole et de la place du Parlement notamment seront fermées dès le début de la matinée.
Dès le traditionnel défilé des écoles ce matin à Athènes et jusqu'aux défilés militaires de demain dans la capitale et tout le pays, les accès au parcours des cortèges seront placés sous haute surveillance.
Dans plusieurs mairies de Grèce, comme à Rhodes et Chios, les autorités recommandent de ne pas installer d’estrades.
La police redoute des dérapages tant de la part de l'extrême droite, en pleine ébullition en vue des élections anticipées prévues d'ici à la mi-mai, que de la gauche radicale, qui conteste depuis deux ans la politique d'austérité. Depuis des jours, l'internet grec bruisse d'appels aux rassemblements et protestations émanant de ces mouvances.
Les défilés prévus commémorent le soulèvement de 1821 qui a abouti, après huit années de guerre, à la fin de près de quatre siècles de domination ottomane.
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