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Grèce : les promesses de Tsipras sur fond de dégringolade boursière

Alexis Tsipras a défié ce mercredi les créanciers internationaux de la Grèce en annonçant un gel du programme de privatisations accepté par son prédécesseur conservateur comme contrepartie du plan de renflouement, déclenchant une troisième journée de lourdes pertes à la Bourse d'Athènes.
Article rédigé par franceinfo
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  (Le Premier ministre Alexis Tsipras veut mettre fin fin à la politique de "soumission" de la Grèce  © REUTERS/Yannis Behrakis)

Les premières mesures annoncées par le nouveau Premier ministre et chef de file de la gauche radicale [trois jours après

sa victoire éclatante aux législatives](http://www.franceinfo.fr/actu/europe/article/premiere-journee-de-premier-ministre-pour-alexis-tsipras-636249) ont provoqué un avis de grand frais sur la planète financière. Pour commencer, elles on fait plonger la Bourse d'Athènes (-9,2%) et les actions des banques grecques, qui ont perdu environ un quart de leur valeur (-22%).

Réembauche de fonctionnaires

Lors du premier conseil des ministres de son gouvernement dévoilé la veille, Alexis Tsipras a déclaré à ses ministres qu'ils ne pouvaient pas se permettre de décevoir les électeurs qui ont voté dimanche à 36,3% pour Syriza. Après avoir annoncé mardi l'arrêt du projet de privatisation du port du Pirée, pour lequel le géant chinois Cosco et quatre autres groupes avaient été présélectionnés, le gouvernement a annoncé qu'il bloquait la vente d'une part de la principale compagnie d'électricité PPC, détenue à 51% par l'Etat. Ajoutons à cela que le gouvernement envisage de réintégrer les fonctionnaires licenciés abusivement et d'augementer les pensions de retraites. Bref, l'inverse des recommandations de la troïka européenne.

"Nous ne poursuivrons pas une politique de soumission "

Après ce souffle froid, Alexis Tsipras a voulu réchauffer légèrement l'atmosphère avec les créanciers de la Grèce, assurant qu'il ne recherchait pas d'"affrontement destructeur " avec ses partenaires européens sur la renégociation de la dette d'Athènes, qui représente plus de 175% du produit intérieur brut du pays. Mais "nous ne poursuivrons pas une politique de soumission ", ajoute-t-il aussitôt.

Le ministre des Finances Yanis Varoufakis a annoncé qu'il rencontrerait ses homologues français et italien dans les jours

à venir. Il espère parvenir à un "nouveau pacte " tout en évitant de sombrer dans un "duel " entre l'Europe et la Grèce. Michel Sapin, le ministre français des Finances, a fait savoir qu'il rencontrerait Varoufakis lundi à Paris. "Personne ne parle d'annulation ou d'effacement ", a précisé Michel Sapin, qui a longuement parlé avec son homologue grec au téléphone. "Les responsables grecs l'ont dit clairement, il ne s'agit pas pour eux de transférer la dette d'un contribuable à l'autre. "

Le ministre des Finances français, Michel Sapin, veut rassurer : il n'est pas question d'annulation

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