Grèce : premier échec pour former un gouvernement de coalition

C'était prévisible. Au lendemain d'une défaite historique des deux piliers du système politique grec aux législatives, le leader des conservateurs grecs Antonis Samaras, a échoué à former un gouvernement de coalition, lundi 7 mai.

Son parti étant arrivé en tête (18,85%), le chef du parti de la Nouvelle démocratie (droite) avait, conformément à la Constitution, la lourde tâche de constituer un gouvernement. Il devait tenter de trouver une majorité pro-austérité et pro-Europe. Un casse-tête impossible à résoudre.

Des discussions infructueuses

En effet, son parti et le Pasok (socialistes, 13,18% des voix) n'ont obtenu que 149 des 300 sièges. Par conséquent, son équipe gouvernementale ne pouvait voir le jour qu'avec la coopération d'au moins deux autres partis. Or, tous les partis en dehors de la Nouvelle démocratie et du Pasok sont opposées au memorandum d'accord de la Grèce avec ses bailleurs de fonds qui impose au pays des mesures d'austérité drastique et des réformes structurelles de fonds en échange de leur perfusion financière.

Il a donc entamé lundi des discussions avec les leaders des formations ayant franchi le seuil des 3% nécessaires pour entrer au parlement, sauf avec le parti néonazi. Mais il a logiquement essuyé échec sur échec.

C'est maintenant au parti de la gauche radicale Syriza de tenter de former un gouvernement. Il devrait tenter un gouvernement résolument de gauche qui veut une renégociation avec les partenaires européens de la Grèce sur les mesures d'austérité et demande qu'une partie de la dette grecque soit annulée.