Grève : la Grande-Bretagne au ralenti
Dès le début de la matinée, les premiers effets de la grève se sont faits sentir : puisque les trois quarts des écoles sont fermées, de nombreuses familles ont gardé leur progéniture à la maison - certaines l'ont emmenée au travail. Les piquets de grève ont ensuite fait leur apparition, devant les bâtiments publics, hôpitaux et services municipaux.
Car c'est quasi-exclusivement le secteur public qui cesse le travail aujourd'hui - le seul qui puisse se mettre en grève. Un à deux millions de personnes devaient rejoindre le mouvement, contre la réforme des retraites et le plan d'austérité. L'âge de départ à la retraite sera repoussé de 60 à 66 ans en 2020 ; les salaires des fonctionnaires seront gelés jusqu'en 2013, et 710.000 postes vont être supprimés d'ici 2017.
A la mi-journée, aucun chiffre n'était disponible sur la mobilisation. La situation était finalement beaucoup moins difficile qu'attendue dans les transports. Peu de perturbations dans les aéroports, et dans les gares - le gouvernement a appelé les fonctionnaires des ministères à remplacer leurs collègues grévistes...
Pas en reste, le gouvernement a sévèrement critiqué ce mouvement de grève, qui va coûter selon lui plus de 500 millions de livres (583 millions d'euros) à une économie déjà bien mal en point... On l'aura compris, la Grande-Bretagne est un pays peu habitué à la grève.
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