Hollande assure qu'une entrée de la Turquie dans l'UE serait soumise à un référendum
A Ankara, le président français a voulu désamorcer les craintes que pourrait susciter l'éventualité d'une adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
Le président français François Hollande s'est efforcé, lundi 27 janvier, de désamorcer les craintes que pourrait susciter l'éventualité d'une adhésion de la Turquie à l'Union européenne, en assurant que les Français seraient consultés par référendum sur la question. "Inutile d'ajouter quelque peur que ce soit, le peuple français sera de toute façon consulté", a déclaré le chef de l'Etat depuis Ankara, lors d'une conférence de presse avec son homologue turc Abdullah Gül, au premier jour de sa visite d'Etat en Turquie. Le président turc a déclaré dans la foulée qu'il attendait de la France qu'elle ne bloque pas le processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
La Turquie est officiellement candidate depuis 1999, mais le processus de négociations, engagé en 2005, s'avère le plus lent jamais mené par l'UE avec un aspirant à l'adhésion. L'UE a décidé en octobre de relancer ses négociations d'adhésion avec la Turquie, paralysées depuis trois ans, en ouvrant un nouveau chapitre de discussion avec Ankara. Paris a levé son veto à l'ouverture de ce chapitre, consacré aux politiques régionales, en octobre 2013, réchauffant le climat entre les deux pays.
Mais Ankara se heurte aux fortes réserves de Paris et Berlin à l'entrée d'un pays de 76 millions d'habitants à majorité musulmane, et à l'absence de règlement du cas de Chypre, dont la partie nord-est occupée depuis 1974 par les troupes turques. Depuis son élection en 2012, François Hollande s'est borné à constater que la question de l'entrée de la Turquie dans l'UE ne se poserait pas pendant son quinquennat, puisque les Européens ont exclu cette perspective avant 2020.
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