Hollande au Vatican : Syrie, famille, bioéthique ont été évoqués

L'air grave, François Hollande a lancé un "Saint Père, je suis très heureux d'être accueilli ici" avant d'esquisser un sourire. Le pape François, lui, n'a pas cherché à sourire, et a gardé son expression grave et tendue - lui qui, d'habitude, peut être très aimable... La rencontre entre les deux Français a commencé plutôt froidement - chacun ayant sans doute en mémoire les prises de position récentes de l'autre.

Après une heure d'échange, le Vatican a fait savoir que "dans le contexte de la défense et de la promotion de la dignité de la personne humaine, quelques thèmes d'actualité ont été examinés, comme la famille, la bioéthique, le respect des communautés religieuses et la protection des lieux de culte" . Sans autre commentaire.

Selon le compte rendu officiel, "la contribution de la religion au bien commun a été évoquée" , ainsi que "l'engagement mutuel à miantenir un dialogue régulier entre l'Etat et l'Eglise catholique et à coopérer de manière contructive dans les questions d'intérêt commun a été réaffirmé" . Selon le Vatican, les entretiens ont été "cordiaux" .

L'opposition syrienne reçue au Vatican ?

François Hollande, lui, a tenu une conférence de presse pour, d'abord, mettre l'accent sur sa demande envers l'opposition syrienne. "J'ai exprimé le souhait que le Vatican puisse accueillir la coalition nationale syrienne. La conférence de Genève doit être tournée vers la transition, nous devons tout faire pour arrêter les combats et déployer l'aide humanitaire."

Quant à la religion, François Hollande a été très clair : "la France défend partout la liberté religieuse" ; et ça vaut pour toutes les religions, a-t-il martelé. "C'est la patrie de la liberté de conscience, de conviction."

Reste que l'arrivée de François Hollande à Rome a été précédée d'une explosion artisanale près d'une église française - l'église Saint-Yves des Bretons. Selon les premiers éléments de l'enquête, aucune revendication n'a été retrouvée. Qui plus est, le positionnement de l'engin n'a pas permis de confirmer qu'il était destiné à l'édifice religieux. Des voisins ont expliqué que, dans la rue, se trouvait une boite de nuit liée à un restaurant géré par la Camorra, la mafia napolitaine.

Il y a eu aussi une fausse alerte à la bombe - un appel anonyme reçu à 9h30 précisait que deux bombes avaient été placées place Saint-Pierre. La gendarmerie n'a rien trouvé.