Il y a 70 ans, l'horreur découverte à Auschwitz

Le 27 janvier 1945, le monde découvrait jusqu'où pouvait descendre l'Humanité. Le sentiment d'horreur et la sidération qui ont suivi la libération par l'Armée rouge ne s'est jamais éteinte. Traumatisme originel, à l'ombre des 1,1 million de morts, dont un million de juifs, Auschwitz a provoqué le rejet absolu, la volonté de bâtir une Europe où plus jamais aucune Shoah ne serait possible.

Recueillement et inquiétude

A l'heure où les haines religieuses refont surface dans l'espace public, où la trace, la cicatrice de la Seconde Guerre mondiale semble s'user, au profit du repli nationaliste, les commémorations de la libération du camp prennent une coloration particulière, entre le recueillement et l'inquiétude.

Cérémonies simultanées à Paris et à Berlin

Les cérémonies officielles débuteront simultanément à Paris et à Berlin vers 8h. Le président français visitera le mémorial de la Shoah et y prononcera une allocution, en souvenir des 75.000 juifs français qui périrent, déportés dans les camps. Son homologue allemand, Joachim Gauck, s'adressera au Bundestag. Puis les deux chefs d'Etats s'envoleront pour Auschwitz même, où d'autres cérémonies auront lieu en présence de 300 survivants.

A noter que d'autres célébrations auront lieu en République tchèque, Terezin, ex Theresienstadt, au nord de Prague, tandis qu'à Moscou, Vladimir Poutine, qui n'est pas officiellement invité aux cérémonies en Pologne, se rendra au musée de judaïsme, sur fond de tensions entre la Russie et l'Occident dans la crise ukrainienne.

►►► Les commémorations de la libération d'Auschwitz sur France Info :

• Nos envoyés spéciaux vous feront vivre et partager en direct les cérémonies, dès 10h, avec le discours de François Hollande à Paris et à partir de 15h30, à Auschwitz même. Deux historiens, Thomas Snégaroff et Robert Frank, commenteront en studio le déroulement des commémorations.

• Deux reportages à retrouver sur notre site, avec des documents exceptionnels : des dessins d'anciens déportés, par lesquels ils ont tenté d'échapper et d'évacuer l'univers de folie meurtrière du camp, ainsi qu'un portrait de Walter Spitzer, 16 ans à l'époque, sauvé par sa passion pour le dessin. 

• A retrouver aussi, notre dossier sur le camp d'Auschwitz, avec le témoignage poignant de Ginette Kolinka et la visite de lycéens français au camp, qui pose la question de la transmission de cette mémoire et de ce qu'elle nous enseigne.