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Julian Assange répond à David Cameron, qui juge l'avis de l'ONU "ridicule"

Le Premier ministre britannique a estimé "ridicule" l'avis d'une commission de l'ONU, qui a jugé que Julian Assange était "arbitrairement détenu" à l'ambassade d'Equateur à Londres. Le fondateur de WikiLeaks, toujours dans l'impasse, estime que Cameron l'a diffamé.
Article rédigé par Franck Mathevon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© MAXPPP)

Il y a deux semaines, Julien Assange est apparu triomphant au balcon de l’ambassade d’Équateur, brandissant l’avis du groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire lui donnant raison. Mais David Cameron a jugé cet avis "ridicule". Et Assange lui a répondu : "Il n’a pas dit que ça, il m’a diffamé depuis le Parlement, où il est protégé, je lui ai demandé de le redire ailleurs pour pouvoir l’attaquer en justice pour diffamation, mais il ne l’a pas fait."

L’avis de l’ONU a renforcé Assange, mais pour le Royaume-Uni et la Suède, cette décision n’a rien changé : "On ne peut pas reconnaître une juridiction, l'ONU, puis quand on n’aime pas la décision, dénigrer les juges. Je vous laisse imaginer les déclarations de David Cameron et du ministre des Affaires étrangères suédois s’ils avaient gagné."  déclare Julian Assange.

Aucun espoir de sortie

Assange blâme surtout les Etats-Unis qui mettent la pression sur leurs alliés : "Il y a un petit État terrifié par la Russie, la Suède, qui ne ferait jamais rien contre les États-Unis. La Suède a un taux d’extradition de 100% vers les États-Unis depuis 15 ans. Au Royaume-Uni, c’est 90%, c’est un allié proche, mais comme le pays est un peu plus puissant, il parvient à résister dans 10% des cas."

Pour le moment Assange est toujours dans une impasse, il n’a a priori aucun espoir de sortie sans être arrêté dans les semaines à venir.

Julian Assange a reçu le soutien d'un groupe de travail de l'ONU, mais le Royaume-Uni et la Suède ne l'entendent pas de cette oreille
 

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