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L'avocat de Ratko Mladic a interjeté appel contre la décision de la justice serbe d'autoriser son transfert vers La Haye

Le tribunal va sans doute examiner l'appel dans la journée de mardi, a indiqué l'avocat, Me Milos Saljic. Trois juges l'examineront et rendront leur décision dans trois jours au plus.Ratko Mladic, ex-chef militaire des Serbes de Bosnie, est inculpé par le Tribunal pénal international. Il a été arrêté jeudi dernier à 100 km de Belgrade.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Manifestants nationalistes, à Belgrade, le 29 mai 2011 (AFP/ATTILA KISBENEDEK)

Le tribunal va sans doute examiner l'appel dans la journée de mardi, a indiqué l'avocat, Me Milos Saljic. Trois juges l'examineront et rendront leur décision dans trois jours au plus.

Ratko Mladic, ex-chef militaire des Serbes de Bosnie, est inculpé par le Tribunal pénal international. Il a été arrêté jeudi dernier à 100 km de Belgrade.

A La Haye, Ratko Mladic devra répondre notamment de génocide pour le massacre d'environ 8.000 hommes et garçons à Srebrenica en 1995, le pire commis en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il est aussi accusé de crimes contre l'humanité pour son rôle présumé dans la guerre en Bosnie (1992-1995). Il encourt la prison à vie.

Interpellations à Belgrade
La police serbe a interpellé 180 personnes dimanche soir et dans la nuit en marge d'une manifestation de soutien à Ratko Mladic organisée à Belgrade. Une trentaine de policiers et 11 manifestants ont été blessés lors d'incidents qui ont opposé les forces de sécurité à
des émeutiers, pour la plupart des jeunes gens qui n'étaient pas forcément nés lors de la guerre de Bosnie (1992-1995).

Le ministre de l'Intérieur serbe Ivica Dacic a appelé lundi au maintien de "la paix et de l'ordre public" dans le pays.

Environ 10.000 personnes, selon la police de Belgrade, 15.000 selon le ministre de l'Intérieur, se sont rassemblées dimanche soir dans le centre de la capitale serbe pour protester contre l'arrestation de l'ex-chef militaire des Serbes de Bosnie.

A l'issue du rassemblement, à l'appel du Parti radical serbe, des échauffourées entre des dizaines de jeunes gens et les forces de l'ordre se sont produites, marquées par des jets de projectiles et de fumigènes, ou des déprédations de mobilier urbain.

Ratko Mladic, incarcéré à Belgrade dans l'attente d'un éventuel transfèrement, avait appelé ses partisans au calme, par la voix de son avocat. Il est inculpé de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) pour son rôle pendant le conflit en Bosnie (1992-1995).

Je n'ai "rien à voir" avec Srebrenica
Arrêté jeudi et inculpé pour génocide par la justice internationale, Ratko Mladic a déclaré qu'il n'avait "rien à voir" avec le massacre de Srebrenica, en 1995 en Bosnie, a indiqué dimanche à la presse son fils Darko, à sa sortie de l'unité de détention du Tribunal serbe pour les crimes de guerre où il venait de s'entretenir avec son père.

Ratko Mladic a encore déclaré avoir donné pour ordre "d'évacuer d'abord les blessés, les femmes et les enfants, puis les combattants" à Srebrenica, a ajouté son fils. L'ancien militaire a répété "qu'il n'avait rien à faire avec cela" (le massacre de quelque 8.000 musulmans bosniaques) et ce qui a "pu être fait derrière son dos".

L'avocat de Ratko Mladic entend faire appel lundi de la décision du Tribunal serbe pour les crimes de guerre aux termes de laquelle son client est transférable vers La Haye, où il devra répondre notamment de génocide pour son rôle pendant la guerre en Bosnie (1992-1995). Un panel de trois juges examinera alors cet appel et disposera d'un délai de trois jours au maximum pour rendre sa décision. Si l'appel est rejeté, le ministère serbe de la Justice signera l'ordre de transfèrement.

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