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L'Eurogroupe pose le cadre d'un plan de sauvetage commun face à la crise

Les 15 pays de la zone euro se sont mis d'accord sur un plan face à la crise financière, avec une garantie des prêts interbancaires et un recours possible à une recapitalisation des banques. Un plan de sauvetage commun mais qui "tiendra compte des flexibilités nationales".
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/Charles Platiau)

Les chefs d’Etat et de gouvernement des 15 pays de la zone euro se sont réunis hier à l’Elysée pour tenter d’apporter une réponse commune à la crise financière internationale.

Au terme de plus de deux heures trente de débats, ils se sont mis d'accord sur un "plan commun" d’action. Le président français Nicolas Sarkozy en a détaillé les principaux axes :

  • les gouvernements de la zone euro apporteront des garanties publiques aux banques jusqu'au 31 décembre 2009.
  • les pays de l'Eurogroupe garantiront des prêts interbancaires.
  • les Etats membres de la zone euro qui le souhaitent pourront entrer au capital des banques.
  • les managers défaillants des banques seront sanctionnés.
  • le plan adopté par l'Eurogroupe tiendra compte des flexibilités nationales mais il s'agit bien d'un "plan commun".
  • le Conseil européen des 15 et 16 octobre étudiera la mise en place d'un dispositif pour gérer la crise en commun.

    S’il s’agit bien d’une approche commune pour répondre à la crise, les meures annoncées seront mise en œuvre "au niveau national", a rappelé la chancelière allemande Angela Merkel.

    "La clé de la réussite des mesures adoptées résidait dans des applications spécifiques d'un cadre commun", a pour sa part estimé le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, indiquant "que les mesures adoptées par les différents pays doivent se renforcer mutuellement .

    Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet s'est félicité de cette position commune affirmant que " la force de l'unité que les pays de l'Eurogroupe ont manifestée est un élément de nature à restaurer la confiance ".

    Chaque gouvernement doit maintenant se charger de décliner les propositions adoptées par l'Eurogroupe dans son propre pays. C’est ce que feront notamment l’Allemagne, l’Italie et la France aujourd'hui, à l’occasion d’un Conseil des ministres exceptionnel.

    Reste la question du coût de ces mesures. L'Eurogroupe n'a pas souhaité annoncer de chiffres. Le président français a affirmé que le "temps des décisions" viendrait demain (lundi) concernant le montant global des plans de chaque état.

    Cécile Mimaut, avec agences

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