L'Europe appelle à une "réponse forte" aux attaques chimiques
Au cours de ce sommet de Vilnius, Laurent Fabius avait comme objectif d'obtenir que les autres ministres des Affaires étrangères de l'UE conviennent de la responsabilité de Damas dans l'attaque chimique du 21 août. Mission en partie réussie. La déclaration finale lue par Catherine Ashton indique que "fortes présomptions" indiquent que le régime syrien est responsable des attaques à l'arme chimique ayant fait des centaines de morts dans la banlieue de Damas.
Le gouvernement syrien "est le seul à posséder des armements chimiques et les moyens
de les utiliser dans une quantité suffisante " a précisé la représentante diplomatique de l'UE.
"Le monde "ne peut rester les bras croisés " (Catherine Ashton)
Mais si les 28 ont aussi admis que le monde "ne peut rester les
bras croisés " et qu'une "réaction claire et forte " était nécessaire pour empêcher de nouveaux bombardements à l'arme chimique en Syrie, ils ne sont pas allés jusqu'à soutenir le principe d'une intervention militaire contre le régime de Bachar al Assad. Ils n'ont pas non plus explicité ce que pouvait être une "réaction claire et forte".
"Une bonne déclaration" (Laurent Fabius)
"C'est une bonne déclaration qui soutient l'action que nous avons engagée " a déclaré Laurent Fabius, heureux que "l'Europe soit ensemble. C'est une bonne chose". Heureux aussi que l'Allemagne ait rejoint "notre position."
Un peu plus tôt, le ministre des Affaires étrangères allemand, Guido Westervelle, avait annoncé que son pays se joignait à l'appel a une réaction "forte" de la communauté internationale.
La déclaration qui a peut-être fait la différence, et permis à la France de rompre son isolément, c'est sans doute celle de François Hollande qui a indiqué vendredi que
la France attendrait le rapport de l'ONU sur les armes chimiques avant
d'éventuelles frappes. Une déclaration "très favorablement" accueillie par Catherine Ashton.
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