L'Europe décrète un embargo sur le pétrole iranien... mais à partir du 1er juillet
Les discussions n'ont pas été faciles. Jusqu'au bout, la Grèce a tenté de repousser l'échéance : très dépendante des importations de pétrole iranien, Athènes militait pour un délai d'un an avant de couper les ponts. Ce sera finalement six mois.
Les ambassadeurs des 27 pays de l'Union européenne se sont mis d'accord ce matin pour imposer un embargo sur le pétrole iranien. L'accord ensuite été formellement adopté par les 27 ministres des Affaires étrangères.
Le compromis trouvé prévoit une interdiction immédiate de tout nouveau contrat ; une phase de transition est prévue pour annuler les contrats existants, d'ici au 1er juillet.
Histoire de lever les réticences grecques, il est prévu que d'autres pays producteurs de pétrole, dans le Golfe notamment, prennent le relais. Les ministres des Affaires étrangères s'engagent "à revenir sur la question des Etats membres qui importent de larges quantités" de pétrole iranien, au plus tard en avril.
L'Iran vend environ 20% de son pétrole aux pays de l'Union européenne, notamment à la Grèce, l'Italie et l'Espagne. Mais l'essentiel de ses ventes se fait en Asie. D'où l'activisme des Etats-Unis et de l'UE, pour convaincre les pays asiatiques, comme l'Inde, de réduire leurs importations...
Le but de ces manœuvres est de mettre la pression sur l'Iran, afin que Téhéran accepte de revoir son programme nucléaire très controversé - qui vise selon l'Occident à se doter de l'arme atomique.
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