L'ex-Premier ministre est accusée d'abus de pouvoir concernant la signature d'un contrat gazier avec la Russie.
Après deux semaines d'interruption, le procès de Ioulia Timochenko a repris ce matin à Kiev sur fond de fortes pressions occidentales pour faire libérer celle qui reste le symbole de la "révolution orange de 2004". Le parquet a requis sept ans de prison.
Ioulia Timochenko est accusée d'avoir signé en 2009 avec la Russie un contrat gazier qui aurait nui aux intérêts de l'Ukraine. L'administration du président Viktor Ianoukovitch, grand rival de Timochenko à la présidentielle de 2010, l'accuse d'avoir laissé l'Ukraine payer un prix exorbitant pour son approvisionnement en gaz.
L'accusée dénonce elle un procès politique. Elle a été placée en provisoire le 5 août pour avoir troublé "systématiquement" les audiences de son procès entamé en juin.
Les Etats-Unis et l'Union européenne ont exprimé à plusieurs reprises leurs préoccupations sur ce dossier. L'UE menace désormais de ne pas signer d'accords bilatéraux avec Kiev si Ioulia Timochenko est condamnée à une peine de prison. Le président Viktor Ianoukovitch, qui fait du rapprochement avec l'Europe l'axe de sa politique étrangère, espère signer ces accords en décembre. Son gouvernement comprend des partisans de la ligne dure, qui souhaiteraient neutraliser Ioulia Timochenko en tant qu'opposante.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.