L'inscription "Arbeit macht frei" (La liberté par le travail) à l'entrée du camp d'Auschwitz a été volée vendredi
"C'est une profanation de l'endroit où plus d'un million de personnes ont été assassinées. C'est honteux", a déclaré à l'AFP Jaroslaw Mensfelt, porte-parole du musée de cet ancien camp d'extermination nazi..
"C'est impensable !", s'est exclamé le chef historique du syndicat Solidarité et ancien président polonais, Lech Walesa.
"Il s'agit du premier cas aussi grave de vol en ce lieu", a ajouté Jaroslaw Mensfelt. Le panneau en fer forgé, de 5 mètres de long, n'était pas difficile à décrocher, "mais il fallait le savoir", a observé le porte-parole du musée. "Celui qui l'a fait, devait bien savoir ce qu'il volait et comment il fallait s'y prendre", a-t-il estimé.
Israël a qualifié le vol d'"acte abominable qui relève de la profanation". "Ce geste témoigne une fois de plus de la haine et de la violence envers les juifs", a déclaré le vice-Premier ministre et ministre du Développement régional israélien, Sylvan Shalom.
"Toutes les pistes sont possibles mais nous privilégions celle d'un vol sur commande d'un collectionneur privé ou d'un groupe de gens", a déclaré à l'AFP Malgorzata Jurecka, porte-parole de la police d'Oswiecim (Auschwitz en polonais).
Plusieurs dizaines de policiers, accompagnés de chiens, étaient sur les lieux vendredi et des barrages routiers de police ont été mis en place. Les forces de l'ordre ont promis une récompense de 5.000 zlotys (1.200 euros) à toute personne dont les informations pourraient aider à retrouver l'inscription et arrêter les coupables.
Le vol de l'inscription "est une grande peine et un choc pour tous les survivants et les descendants des survivants", a déclaré le vice-président du Conseil central des Juifs d'Allemagne, Dieter Graumann.
Le président polonais Lech Kaczynski s'est déclaré "bouleversé et indigné" après le vol. "C'est un symbole connu dans le monde entier du cynisme des bourreaux hitlériens et du martyre de leurs victimes qui vient d'être volé. Cet acte mérite la condamnation la plus sévère", a ajouté le président.
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