La candidate anti-partis Virginia Raggi en tête à Rome : "Le vent tourne"
En Italie, le dépouillement est en cours après les élections municipales partielles. Plus de treize millions d’Italiens étaient appelés aux urnes ce dimanche, notamment dans les plus grandes villes : Rome, Milan, Naples et Turin. Des élections test pour Matteo Renzi, le président du Conseil italien, à la tête du pays depuis trois ans maintenant. A Rome, le Mouvement 5 étoiles, populiste, deuxième force politique d’Italie passe devant le Parti démocrate au pouvoir. Les 5 étoiles ont surgi dans la vie politique italienne en 2013 mené par le comique Beppe Grillo.
A l’issue de ce premier tour. Selon les dernières projections – le dépouillement est encore en cours - Virginia Raggi recueille plus de 36% des voix. Le Parti démocrate, représenté par Roberto Giacchetti est à 10 points derrière. "La qualification est déjà un petit miracle" a admis un responsable du parti de Matteo Renzi, le président du Conseil. Rome a vécu un double traumatisme ces derniers mois : le scandale de corruption Mafia Capitale et la démission du maire de centre gauche pour de fausses notes de frais. Le Parti démocrate est en souffrance titre les quotidiens italiens ce matin. Le mouvement populiste Cinq Etoiles part donc grand favori pour rafler la capitale italienne au 2e tour le 19 juin. "Nous vivons un moment historique " a déclaré Virginia Raggi :
"D’abord Je pourrais devenir la première femme maire de Rome. Ensuite Les Romains ont fait comprendre clairement qu’ils ne croyaient plus aux promesses et aux slogans électoraux. Les Romains montrent leur confiance à l’égard d’un mouvement qui a un projet de gouvernement, sérieux et transparent. Nous sommes prêts à gouverner. Je suis prête à gouverner cette ville. Le vent tourne. Messieurs dames, le vent tourne. "
A Turin, le maire sortant Piero Fassino ira au ballotage avec la candidate du Mouvement 5 étoiles qui réalise dans le Nord aussi une percée historique. C’est la première fois en 15 ans que le centre gauche ne passe pas dès le premier tour à Turin. A Milan, le centre gauche et le centre droit sont au coude à coude, un point d’écart seulement entre le candidat soutenu par Matteo Renzi et celui soutenu par Forza Italia. Un premier tour décevant pour le président du Conseil qui a quitté le siège du Parti démocrate dans la nuit sans faire aucune déclaration.
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