La Croatie adopte l'euro et intègre l'espace Schengen
Et une de plus. La Croatie a adopté l'euro et intégré l'espace Schengen de libre-circulation, dimanche 1er janvier. En disant adieu à sa monnaie, la kuna, le pays devient le vingtième membre de la zone euro. La Croatie est, par ailleurs, le 27e Etat à rejoindre l'espace Schengen, vaste zone au sein de laquelle plus de 400 millions de personnes peuvent voyager librement sans contrôles aux frontières intérieures. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est attendue dimanche dans le pays, qui a rejoint l'Union européenne en juillet 2013.
Pour les experts, le passage à l'euro contribuera à protéger l'économie croate, l'une des plus faibles de l'UE, face à une inflation galopante, une grave crise énergétique et à l'insécurité géopolitique depuis le début de la guerre en Ukraine. Alors que la Croatie a accueilli cette année quatre fois plus de touristes qu'elle ne compte d'habitants, l'entrée dans la zone Schengen devrait par ailleurs donner un coup de fouet au secteur touristique.
Une très longue frontière à protéger
Les Croates éprouvent pour leur part des sentiments mitigés : s'ils se réjouissent en général de la fin des contrôles aux frontières, le changement de monnaie inspire de la méfiance. Ces derniers jours, les clients ont fait la queue devant les banques et les distributeurs automatiques de billets pour retirer de l'argent, craignant des problèmes de liquidités au lendemain de la période de transition. Nombre de Croates redoutent que l'introduction de l'euro n'entraîne une hausse des prix.
La répression de l'immigration illégale reste par ailleurs un défi majeur pour le pays. Depuis qu'elle a rejoint l'UE, la Croatie a hérité de la lourde tâche de protéger une frontière extérieure terrestre longue de plus de 1 350 km. Elle se trouve sur la route dite des Balkans occidentaux empruntée par les migrants, mais aussi par des trafiquants d'armes, de drogue et d'êtres humains.
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