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La Deutsche Bank va payer 95 millions de dollars pour fraude fiscale

La première banque allemande a accepté, mercredi, de payer 95 millions de dollars aux autorités américaines pour effacer des accusations de fraude fiscale. Le passif de la banque n'est pas pour autant soldé. 

Article rédigé par Cyril Sauvageot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La première banque allemande a accepté, mercredi 5 janvier, de payer 95 millions de dollars aux autorités américaines pour effacer des accusations de fraude fiscale (JAN HAAS / PICTURE ALLIANCE)

La Deutsche Bank a accepté de payer 95 millions de dollars aux autorités américaines, a annoncé, mercredi 5 janvier, le procureur chargé de l'affaire de fraude fiscale présumée aux Etats-Unis. Le premier groupe bancaire allemand a accepté un accord avec la justice américaine, mais il ne clôt que l'un des nombreux litiges financiers dans lesquels la banque est citée. 

Un accord atténue la facture

La somme de 95 millions de dollars peut paraître importante et pourtant elle représente une ardoise en moins à régler pour Deutsche Bank. Le montant, équivalent à 91 millions d'euros, est inférieur à ce qu’attendaient les marchés financiers. Il s'agit donc d'un moindre mal et d'une forme de soulagement pour le groupe bancaire de Francfort. Il a d'ailleurs reconnu ses torts dans cette affaire de fraude fiscale datant du début des années 2000, lors du rachat de la holding américaine Charter. Débarrassée de ce litige, la banque allemande n’en a pas fini pour autant avec la justice.

Le passif de la crise financière n'est pas soldé

La Deutsche Bank va devoir bientôt débourser une somme bien plus colossale que la facture affichée mercredi : sept milliards de dollars pour son rôle dans la crise des subprimes. Pour ce dossier, là encore, un compromis a été trouvé fin décembre, alors que la justice américaine réclamait le double. Le pire a pu être évité, et le risque d’une recapitalisation s’éloigne. Mais d’autres échéances se profilent à l’horizon, notamment une affaire de blanchiment d’argent en Russie, qui pourrait aussi coûter très cher.

La première banque allemande n’en finit plus de payer ses années de gestion douteuses, dans la période qui a précédé la crise financière et où tout semblait permis pour les banques d’investissement. Mais, aujourd'hui, l’heure est venue de passer à la caisse. 

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