La droite italienne fait une rentrée triomphale au Parlement
Sans grande surprise, Gianfranco Fini est donc devenu aujourd'hui le président de la Chambre des députés. Il a fallu attendre le quatrième tour de scrutin pour que le dauphin de Silvio Berlusconi soit élu, par 335 voix sur un total de 611 députés - les tours précédents auraient dû rassembler les deux tiers de l'Assemblée pour être recevables...
Quoi qu'il en soit, c'est la première fois qu'un néo-fasciste repenti accède à ces responsabilités. Gianfranco Fini est le président de l'Alliance nationale, un parti conservateur issu de l'ancien MSI, Mouvement social italien. Il a été vice-Premier ministre de 2001 à 2006, et chef de la diplomatie entre 2004 et 2006.
L'élection du président du Sénat a eu lieu dès hier, à la majorité absolue. Le candidat à ce poste, Renato Schifani, un des plus fidèles collaborateurs de Berlusconi, a été désigné sans problème à la mi-journée.
Les deux chambres sont désormais en ordre de marche. Emmenée par une droite triomphante - symbolisée hier par l'arrivée de Gianni Alemanno, le nouveau maire de Rome, sous les applaudissements. D'ailleurs, Silvio Berlusconi ne s'y est pas trompé, saluant une “victoire historique qui complète notre succès des 13 et 14 avril”, jours des élections législatives.
Ce qui est historique également, c'est qu'il n'y a plus aujourd'hui d'élus communistes au Parlement. Du jamais vu depuis l'après-guerre, dans un pays qui a longtemps abrité le plus grand parti communiste d'occident...
Voilà qui marque en tout cas le début du long processus de transition du pouvoir avec le gouvernement sortant de centre gauche de Romani Prodi.
_ Silvio Berlusconi a indiqué qu'il s'attendait à prêter serment le 9 ou le 10 mai, l'approbation de son gouvernement par le Parlement étant prévue vers
la mi-mai.
Guillaume Gaven avec agences
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