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Brexit : les négociations ont repris entre Londres et les Vingt-Sept, à trois semaines de la fin de la période de transition

Les discussions achoppent depuis des mois sur trois sujets particulièrement sensibles : la pêche, la garantie d'une concurrence loyale et les moyens de résoudre les différends futurs.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le négociateur en chef britannique, David Frost (à gauche), et son homologue européen, Michel Barnier, à Bruxelles, le 21 août 2020. (YVES HERMAN / POOL / AFP)

Tic, tac. Le Royaume-Uni et l'Union européenne (UE) ont repris, dimanche 6 décembre, leurs âpres négociations pour tenter de trouver un accord commercial post-Brexit avant la fin de la période de transition prévue le 31 décembre. Cette nouvelle session de discussions avait été interrompue vendredi, faute d'avancées.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen tireront dans la soirée de lundi le bilan de ces deux jours supplémentaires de discussions, un "nouvel effort" qui s'apparente à une dernière chance.

Le risque d'un choc économique

Mais l'UE n'est guère optimiste. "Mon instinct me dit que c'est 50/50, je ne pense pas qu'on puisse être trop optimiste", a estimé le Premier ministre irlandais Micheal Martin sur la chaîne RTE. Le négociateur européen Michel Barnier s'est également montré très prudent : "Nous verrons si nous pouvons avancer", a-t-il lâché. "Nous allons travailler très dur pour obtenir un accord", a pour sa part promis son homologue David Frost, en arrivant dimanche à Bruxelles. Le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a lui estimé dans Le Journal du dimanche qu'en cas de "no deal" ("pas d'accord"), "il vaut mieux le savoir maintenant qu'à Noël".

Les discussions achoppent depuis des mois sur trois sujets particulièrement sensibles : la pêche, la garantie d'une concurrence loyale et les moyens de résoudre les différends futurs.

Faute d'accord, les échanges entre Londres et l'UE se feront dès le 1er janvier selon les seules règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane ou de quotas, au risque d'un nouveau choc pour des économies déjà fragilisées par la pandémie de Covid-19.

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