Brexit : les universités britanniques inquiètes
Les négociations sur le Brexit démarrent lundi 19 juin. Les frais d’inscription des universités devraient augmenter pour les étudiants étrangers, ce qui inquiète les établissements.
L’université des Arts de Londres (Royaume-Uni) attire chaque année de nombreux étudiants étrangers. Martin Tual a 22 ans, et il est français. Si l’école est pour lui une excellente carte de visite, elle a un coût : 10 000 euros par an, pendant trois ans. Aujourd’hui, il paye les mêmes frais d’inscription que les étudiants britanniques. Après le Brexit, ses frais seront multipliés par deux. Pour sa camarade Emeline Lambert, cette augmentation rendra l’école moins attrayante : "J’ai des amis qui vivaient ici qui sont partis à Berlin, c’est plus grand et c’est moins cher. Ils auraient préféré rester ici, mais ils font avec…"
Fin de la mixité à l’université
Aujourd’hui, plus de la moitié des étudiants de l’université des Arts sont étrangers, ce qui participe à sa grande créativité. S’ils partent, ce serait une catastrophe, explique Nigel Carrington, le directeur de l’université : "Nous aurons toujours des étudiants étrangers, non-européens, mais ils viendront de milieux fortunés. Le Brexit va créer un problème de mixité sociale. Aujourd’hui, nos étudiants européens viennent de toutes les classes sociales, et c’est ce qui fait notre créativité".
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