Royaume-Uni : les actes xénophobes multipliés par cinq depuis le Brexit
Depuis la victoire des partisans du "Leave", 331 incidents ont été signalés sur le site internet de la police, un des moyens mis à la disposition des victimes, contre 63 par semaine en moyenne.
Après le Brexit, la parole raciste se libère outre-Manche. Les actes à caractère xénophobe, dont des agressions physiques, ont été multipliés par cinq au Royaume-Uni après le référendum sur la sortie de l'Union européenne, a annoncé la police britannique, jeudi 30 juin. L'immigration a été l'un des principaux thèmes de la campagne.
Depuis la victoire des partisans du Brexit, jeudi 23 juin, 331 incidents ont été signalés sur le site internet de la police, un des moyens mis à la disposition des victimes, contre 63 par semaine en moyenne, a indiqué Sara Thornton, qui dirige le National Police Chief's Council. Ces actes à caractère xénophobe ont particulièrement visé les musulmans et les immigrés originaires d'Europe de l'Est.
L'ONU "préoccupée"
"J'ai été choquée et écœurée par certains des cas de haine raciale ou anti-immigrés qui m'ont été rapportés cette semaine", explique Sara Thornton dans un communiqué. Samedi, des tracts anonymes ont, par exemple, été distribués à Huntingdon, près de Cambridge, dans le centre de l'Angleterre : "Quittez l'UE, plus de vermine polonaise." D'autres incidents ont été rapportés sur les réseaux sociaux.
Mardi, le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme s'est dit "profondément préoccupé" et a invité Londres à agir face à ce phénomène. "Le racisme et la xénophobie sont complètement, totalement et intégralement inacceptables, quelles que soient les circonstances", a-t-il expliqué. Le Premier ministre britannique, David Cameron, a condamné en début de semaine ces "incidents".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.