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Le Brexit va-t-il priver les Britanniques de leur chère Marmite ?

Une polémique autour de la pâte à tartiner Marmite illustre, jeudi, les craintes de hausses de prix pour les consommateurs britanniques.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des pots de "Marmite" dans un supermarché à Londres, le 13 octobre 2016. (ALASTAIR GRANT/AP/SIPA / AP)

Le Brexit fait une arrivée remarquée dans les assiettes des Britanniques. Depuis jeudi 13 octobre, une polémique autour de la pâte à tartiner Marmite - une institution au Royaume-Uni - illustre les craintes de hausses de prix pour les consommateurs britanniques, en raison de la chute de la livre depuis le vote pour le Brexit.

En effet, la chute de la livre a eu un effet inattendu, avec la disparition, jeudi, de la fameuse Marmite du site internet du géant des supermarchés Tesco. 

La chute de la livre mise en cause

Si la Marmite, une pâte noire au goût amer et salé fabriquée à partir de levure de bière, est "Made in Britain", elle est détenue par le géant néerlandais de l'agroalimentaire Unilever. Or, les revenus tirés de la Marmite au Royaume-Uni sont mécaniquement diminués lorsqu'il les convertit en euros, à cause de la dépréciation de la livre ces derniers mois.

Pour compenser, le groupe néerlandais a décidé selon la presse d'augmenter de 10 % le prix des Marmite facturées à Tesco, ce que dernier a refusé, préférant arrêter de lui en acheter - au risque de ne plus pouvoir les proposer à ses clients.

En fin de journée, Unilever a annoncé que le problème d'approvisionnement de Tesco au Royaume-Uni et en Irlande -car l'histoire avait franchi la mer- avait été "résolu avec succès". Sans donner le détail de l'accord avec Tesco.

Crainte de pénurie

La crainte d'une pénurie de ce produit iconique au Royaume-Uni, qui se déguste à tout moment de la journée sur des toasts ou comme base pour des sandwichs, sauces ou bouillons, a fait réagir jusque dans les rangs politiques.

Le député conservateur Gerald Howarth a estimé dans le Daily Telegraph (en anglais) qu'Unilever utilise "la baisse de la livre pour exploiter le consommateur". Pour le leader du Parti libéral-démocrate Tim Farron, "le chaos autour du Brexit touche désormais nos rayons de supermarché".

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