Stocks de médicaments et de conserves alimentaires : quand le Brexit affole les Britanniques
Le rejet par les députés du plan de Theresa May sur le Brexit provoque des peurs parfois irrationnelles chez les Britanniques.
Le Royaume-Uni est en pleine incertitude politique après le rejet du plan de Theresa May sur le Brexit. Tous les scénarios sont désormais sur la table et le pays ne sait pas ce qui l'attend dans les jours, les semaines et les mois qui viennent : annulation du Brexit, élections anticipées, ou sortie de l'Union européenne sans accord commercial le 29 mars. Cette dernière option cristallise les peurs, parfois irrationnelles.
Quand Margaret lit dans la presse qu’en cas de "no deal", les prix des marchandises importées vont augmenter ou que le secteur pharmaceutique prévoit des difficultés d’approvisionnement, cette dame de 74 ans se sent tout à coup très vulnérable : "Le ministre de la santé a dit à la télévision qu’il avait lui-même acheté 500 réfrigérateurs pour stocker les médicaments en cas de pénurie, ça paraît fou mais c’est un vrai problème ! Parce que la vie va se compliquer avec le Brexit, ça va être horrible."
Stocks de conserves et de pommes de terre
Une inquiétude qui se transforme parfois en peur irrationnelle, surtout quand on parle nourriture. Il faut dire que le Royaume-Uni importe la moitié de ses produits alimentaires. Stéphanie, rencontrée à la sortie d’un supermarché, ne comprend pas les comportements compulsifs de certains Britanniques : "Des gens ont peur que les prix augmentent après le Brexit, ils s’inquiètent et se mettent à stocker. Mais c’est irrationnel, on n’aura pas de rupture d’approvisionnement ! Pour moi, c’est le même genre de personnes qui croient à la fin du monde."
La semaine dernière pourtant, plusieurs enseignes de supermarchés, dont Tesco et Marks & Spencer, ont révélé qu’elles avaient elles aussi commencé à stocker des conserves et des pommes de terre. L’incertitude qui se prolonge autour du Brexit ne va sûrement pas rassurer les consommateurs.
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