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Vidéo Reprise d'Ascoval par British Steel : Adrien Quatennens pour "une nationalisation sans condition en cas de coup dur"

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Article rédigé par franceinfo
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Le repreneur d'Ascoval, British Steel, connaît des difficultés financières. Pour le député La France insoumise du Nord, "l'État doit prendre ses responsabilités".

Le repreneur d'Ascoval, le sidérurgiste britannique British Steel, serait menacé de faillite, selon la presse britannique. British Steel a indiqué "poursuivre des discussions" afin d'obtenir un soutien financier, mais promet de mener à bien la reprise de l'aciériste français. "L'État doit prendre ses responsabilités et s'engager devant les salariés d'Ascoval à ce que, en cas de coup dur, quel qu'il soit, il y ait une nationalisation sans condition, fusse-t-elle temporaire", a déclaré sur franceinfo mardi 15 mai le député La France insoumise (LFI) du Nord, Adrien Quatennens.

"Nous avons besoin d'une telle industrie, défend Adrien Quatennens. Ascoval est une des aciéries les plus modernes d'Europe, qui fait de l'acier fin. Ses clients sont le secteur du transport, de l'énergie. Nous avons besoin de cette industrie pour faire la transition écologique." 

"Poker menteur sur le dos des salariés"

"En 2015, Emmanuel Macron, ministre de l'Économie, s'était engagé à la pérennité du site sur place, rappelle le député du Nord. Devenu président de la République, il avait l'occasion de redire aux salariés : 'Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles'. Cette promesse-là n'est pas tenue."

"Fin 2018, il y avait déjà eu un premier repreneur franco-belge, Altifort, dont on apprenait deux mois après qu'il n'avait pas les fonds. Rebelote, ça a recommencé. Maintenant [les salariés d'Ascoval] apprennent que British Steel est menacé de faillite", résume-t-il.

"Je crois qu'il y a une partie de poker menteur qui se fait sur le dos des salariés d'Ascoval, dénonce Adrien Quatennens. Surtout que British Steel a précisément racheté Ascoval dans le but d'être à dimension européenne, pour qu'en cas de Brexit dur, ils puissent continuer à bénéficier de certaines aides ou exonérations." Selon lui, "le sidérurgiste britannique tente d'obtenir de l'argent du gouvernement britannique pour maintenir son activité, sans quoi 5 000 emplois seraient menacés là-bas."

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