La Grèce retourne aux urnes faute d'accord sur la formation d'un gouvernement
C'est la réplique
annoncée du séisme politique qui a frappé la Grèce il y a 10 jours. Le 6 mai, les
conservateurs de Nouvelle Démocratie et les socialistes du Pasok, qui
gouvernaient ensemble depuis fin 2011, ont perdu leur majorité aux législatives,
tandis que la gauche radicale s'imposait comme la deuxième force politique du
pays et que l'extrême droite faisait son entrée au Parlement. Un émiettement
des voix et une montée des extrêmes qui faisait craindre l'impossible consensus
autour de la formation du "gouvernement de salut national" souhaité
de ses vœux par Antonis Samaras, le chef du parti conservateur arrivé en tête
avec seulement 18,8% des voix.
Un scénario du pire qui se confirme aujourd'hui avec
l'annonce de la tenue de nouvelles élections législatives, faute d'avoir trouvé
le chemin de la coalition. "Les efforts de formation d'un gouvernement se
sont conclus sans succès ", a annoncé la Présidence dans un communiqué. Un
gouvernement chargé des affaires courantes sera nommé dès demain, a précisé l'un
de ses porte-paroles.
Mais rien ne dit que de nouvelles élections
législatives permettront de sortir le pays de l'impasse politique dans laquelle
il se trouve, divisé entre les deux partis pro-austérité et pro-européens
grecs d'un côté, et les autres, radicaux de gauche en tête, profondément
hostiles aux plans européens de sauvetage sous conditions. "Nous allons de
nouveau vers des élections, dans quelques jours, dans de très mauvaises
conditions ", a annoncé le dirigeant socialiste grec Evangélos Vénizélo.
Du côté des marchés, c'est le scepticisme et l'inquiétude
qui dominent. En milieu de journée, l'euro décrochait lourdement, tombant sous le
seuil de 1,28 dollar pour la première fois depuis quatre mois.
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