La grève générale, à l'appel des syndicats grecs jeudi, a réuni des milliers de personnes à Athènes
Près de 20.000 manifestants selon la police, plus du double selon les syndicats, ont manifesté dans le calme jeudi à Athènes à l'occasion de la quatrième grève générale organisée contre l'austérité et une réforme des retraites.
Le rassemblement a été moins suivi que lors de la précédente grève du 5 mai.
Lors de cette dernière manifestation, trois employés d'une banque, contre laquelle avaient été lancés des cocktails Molotov, étaient morts.
Selon les analystes politiques, la mort des trois employés pourrait dans l'immédiat relâcher la pression dans la rue, dans l'attente d'une rentrée sociale tendue en septembre.
A Athènes, métros, bus et trolleys étaient à l'arrêt, et un seul train circulait par destination.
Le trafic aérien international était en revanche assuré, les contrôleurs aériens ayant décidé de ne pas participer au mouvement face à "la dégradation de la situation dans le secteur touristique". La grève n'affectait que quelques petits aéroports insulaires.
Le fonctionnement des écoles était assuré au cas par cas, tandis que nombre de banques privées étaient ouvertes dans le centre d'Athènes.
A l'exception des employés de la télévision publique, les journalistes ne se sont pas ralliés à la grève, mais leurs syndicats ont prévu un arrêt de travail de 24 heures la semaine prochaine.
Par la voix de son porte-parole, Georges Pétalotis, le gouvernement socialiste a exclu mercredi de reculer sur le plan de redressement, réitérant que la seule alternative était la "banqueroute" du pays.
Les manifestants ont dénoncé les mesures prévoyant une hausse des impôts, une réduction des salaires de la fonction publique et un recul de l'âge du départ à la retraite.
Les organisations syndicales qui représentent environ 2,5 millions de salariés grecs sont particulièrement mobilisées sur la question des retraites.
Les enquêtes d'opinion montrent que les Grecs reconnaissent la nécessité de réformes pour juguler la crise budgétaire, mais qu'ils estiment que le poids des efforts sera supporté par les moins favorisés. Selon les derniers sondages, plus de 55% d'entre eux disent préférer ces mesures d'austérité à une éventuelle banqueroute du pays.
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