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La République tchèque dans l'incertitude après l'hospitalisation en soins intensifs du président Milos Zeman

L'hospitalisation intervient au lendemain des législatives, à l'issue desquelles le Premier ministre sortant, Andrej Babis, s'est retrouvé légèrement devancé par une alliance de centre-droit. Mais selon la Constitution tchèque, le président a la responsabilité de désigner le nouveau Premier ministre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de la République tchèque, Milos Zeman, le 9 novembre 2019, à Berlin, en Allemagne. (ALEXEY VITVITSKY / SPUTNIK / AFP)

Inquiétude en République tchèque. Le pays d'Europe centrale est plongée dans l'incertitude dimanche 10 octobre après l'hospitalisation du président Milos Zeman, au lendemain des élections législatives qui ont vu la courte défaite de son allié, le Premier ministre milliardaire et populiste Andrej Babis.

Le pays se demandait qui, de Babis avec les 27,14% de son parti, ou de Petr Fiala, dont la coalition de centre-droit Ensemble a remporté 27,78% des voix, serait choisi par le président pour diriger le prochain gouvernement. Agé de 77 ans et malade, Milos Zeman a reçu dimanche matin Andrej Babis. Mais peu après, il a dû être hospitalisé d'urgence, ce qui laisse en suspens le processus de désignation du nouveau gouvernement.

Son médecin a annoncé qu'il avait été placé en soins intensifs, sans révéler le diagnostic. Selon des médias, le président souffrait depuis quelque temps de problèmes de foie.

Incertitudes sur le futur gouvernement

L'alliance d'opposition Ensemble disposerait d'une majorité de 108 sièges au Parlement (qui compte 200 élus) si elle formait une coalition plus large avec le Parti pirate anti-système et le mouvement centriste des Maires et indépendants (STAN). Ensemble, qui regroupe le Parti démocratique civique (droite), TOP 09 (centre-droit) et l'Union chrétienne démocrate (centre), a obtenu 27,78% des voix, un souffle devant le mouvement populiste ANO d'Andrej Babis (27,14%).

Dans un premier temps, les résultats partiels avaient donné le Premier ministre sortant confortablement en tête, conformément aux sondages. Mais l'écart a ensuite fondu et le résultat a basculé avec le décompte des bulletins des grandes villes. Le chef de file d'Ensemble, Petr Fiala, s'est positionné dès samedi soir pour former un gouvernement, en déclarant sous les vivats avoir un mandat "fort". "Monsieur le président devra en tenir compte", a-t-il insisté.

Constitutionnellement, c'est au président qu'il revient de désigner le nouveau Premier ministre. Or, avant le scrutin, Milos Zeman avait laissé entendre qu'il choisirait Andrej Babis.

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