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Le fondateur de Wiki Leaks va faire appel de la décision de la justice britannique de l'expulser vers la Suède

"Je dois ordonner l'extradition de M. Assange vers la Suède", a déclaré le juge Howard Riddle, jeudi, balayant l'argument selon lequel l'Australien de 39 ans serait victime d'une machination.Julian Assange dément formellement les accusations d'agression sexuelle et de viol portées par deux Suédoises qu'il connaît.
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Le fondateur de WikiLeaks quitte la cour de Belmarsh, à Londres, le 24/02/2011 (AFP/Ben Stansall)

"Je dois ordonner l'extradition de M. Assange vers la Suède", a déclaré le juge Howard Riddle, jeudi, balayant l'argument selon lequel l'Australien de 39 ans serait victime d'une machination.

Julian Assange dément formellement les accusations d'agression sexuelle et de viol portées par deux Suédoises qu'il connaît.

Dans ses attendus, le juge Riddle a estimé que Julian Assange "avait délibérément eu une relation sexuelle (avec l'une des deux Suédoises) profitant de manière malhonnête du fait qu'étant plongée dans le sommeil, elle se trouvait désarmée"

Respect des tribunaux européens
Le jue a également renvoyé l'argument selon lequel M. Assange ne pourrait pas bénéficier d'un "procès équitable" en Suède au prétexte que les affaires à caractère sexuel se traitent généralement à huis-clos dans ce pays. Il a de même estimé sans fondement l'argument selon lequel Julian Assange pourrait être extradé ultérieurement de Suède vers les Etats-Unis, avec l'ultime hypothèse d'être emprisonné à Guantamo.

Enfin, il a jugé "hautement improbable" que des déclarations du Premier ministre Suédois Fredrik Reinfeldt, qui a invité la défense de M. Assange à prendre davantage en compte "les droits des femmes et leurs points de vue", soient de nature à entraîner un climat "toxique" préjudiciable à la sérénité de la justice.

Validant le mandat européen, émis par la Suède, M.Riddle a fait valoir "le respect mutuel et la confiance du tribunal envers les autres tribunaux européens".

"Nous allons faire appel", a immédiatement annoncé au tribunal Geoffrey Robertson, qui dirige l'équipe d'avocats de Julian Assange. A l'énoncé de la sentence, l'Australien de 39ans, n'a pas cillé.

Un second avocat, Mark Stephens, a précisé que l'appel serait déposé sous huitaine devant la Haute Cour de justice de Londres.

L'avocat des Suédoises croît en l'inculpation d'Assange

A Stockolm, le défenseur des deux jeunes Suédoises à l'origine des poursuites contre Julian Assange a déploré le nouveau retard qu'engendrera ce recours.

"Il est regrettable qu'Assange retarde tout ceci avec pleins d'arguments étranges. Il a le droit de le faire mais il est difficile de comprendre pourquoi il fait ça", a déclaré maître Claes Borgström lors d'un point presse dans son cabinet, qualifiant cependant le jugement britannique d'"inévitable".

Il a indiqué que ses clientes "sont sous fortes pressions principalement parce que ca prend du temps. En plus, il y a tout un tas de choses sur elles sur internet, leurs noms et de fausses rumeurs", a-t-il dénoncé.

"Il est dit que c'est lié à WikiLeaks, que c'est une conspiration, que l'objectif est d'ensuite l'extrader aux Etats-Unis, tout cela est insensé", a-t-il affirmé. L'avocat suédois a indiqué qu"'il y a plus (dans le dossier du procureur) que ce qui a fuité sur dossier". Sans qu'il sache exactement quoi.

"Il faut bien sûr qu'Assange donne lui même sa version et son témoignage". "Mais sur la base des éléments dont je dispose aujourd'hui, je pense que c'est probable qu'il soit inculpé", a-t-il estimé.

En cas de procès en Suède, ses clientes qui ne se sont jamais exprimées en public sur l'affaire, seront appelées à témoigner et seront bien présentes, a-t-il dit.

Après l'envoi du mandat d'arrêt suédois, Julian Assange , citoyen australien de 39 ans, s'était rendu à la police britannique le 7 décembre et avait été libéré sous caution le 16 décembre après quelques jours de détention.

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