Le nouveau gouvernement britannique en ordre de marche
Aller vite. Chaque nouveau gouvernement fraîchement nommé emploie peu ou prou les mêmes expressions... Celui de David Cameron ne fera pas exception à la règle.
_ En présentant le visage de son gouvernement de coalition avec les libéraux-démocrates - que nombre d'analystes qualifient déjà de mariage contre-nature, le nouveau Premier ministre a également dévoilé les grandes lignes de son programme.
Un document de sept pages, qui donne le "la" de la mandature.
David Cameron et Nick Clegg l'assurent, leur coalition va durer. Parce qu'ils sont unis par “un objectif commun”. Symbole de cette lune de miel, la conférence de presse commune qu'ils ont donnée dans les jardins de Downing Street.
“Nous avons un programme commun et une résolution commune à affronter les
défis auxquels ce pays est confronté: assurer notre sécurité nationale et soutenir nos troupes à l'étranger, s'attaquer à la crise du déficit, reconstruire notre système politique brisé et construire une société plus solide”, a expliqué Cameron.
“Jusqu'à présent nous étions rivaux, maintenant nous sommes collègues et ça en dit beaucoup sur la nouvelle politique”, a enchaîné Nick Clegg.
Sans surprise, la priorité du nouveau gouvernement sera donc de s'atteler à la réduction du déficit public. En ces temps de crise, le contraire eût été étonnant. Comment ? Par des baisses de dépenses, plutôt que par des hausses d'impôt.
_ La coalition veut ainsi mettre fin à la hausse des cotisations sociales, voulue par les Travaillistes. Elle indique que les baisses seront modestes, de l'ordre de 6 milliards de livres (7 milliards d'euros) d'ici mars 2011.
Une taxe sur les banques. La mesure figurait au programme des tories, mais les détails restent à fixer.
_ Par ailleurs, le la gouvernement va instituer une commission chargée d'étudier “la question complexe de la séparation des banques de détail et des banques d'investissement”. ça, c'était un engagement Lib-Dem : cela reviendra à briser les principales banques du pays en plusieurs établissements plus petits - pour protéger l'épargne.
Enfin, pas d'euro à l'horizon. Sans surprise également, le nouveau gouvernement a enterré toute velléité d'adhérer à l'euro. Les Lib Dems ont dû s'engager à remiser leur europhilie le temps de la mandature (cinq ans tout de même).
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