Le Parlement européen fait sa rentrée
On prend les mêmes et on recommence ? Comme lors de la précédente législature, c'est le socialiste allemand Martin Schulz qui va présider le Parlement européen. Pour deux ans et demi, la moitié de la législature - au terme d'un accord de coalition. Martin Schulz a été élu dès le premier tour, par 409 voix sur 612 suffrages exprimés.
Rien de nouveau, donc ? En fait, si : la physionomie du nouveau Parlement européen a profondément changé. Si les conservateurs du PPE, le Parti populaire européen, sont toujours majoritaires, leur nombre a chuté : ils ne sont que 221. D'où ce besoin des 191 socialistes pour constituer une majorité - encore trop fragile. In extremis, les deux groupes sont donc allés chercher les libéraux et leurs 67 députés pour consolider leur assise. Ils pourront aussi compter sur la relative bienveillance des Verts, qui comptent 50 élus.
Pro-européens contre europhobes
Car l'idée, c'est bien d'instaurer un cordon sanitaire face aux europhobes de tout poil, qui réunissent 100 élus - alors qu'ils n'étaient qu'une poignée dans le précédent Parlement. Il y a les 48 députés de l'EFDD, emmenés par Nigel Farage, et les 52 non-inscrits, dont la moitié vient du Front national français - qui a échoué à former un groupe, ce qui le prive d'une certaine visibilité.
Il faudra aussi faire avec les eurosceptiques britanniques de David Cameron,, qui sont parvenus à décrocher la place enviée de troisième force du Parlement, avec 70 élus.
Ce qui sauve les pro-Européens, c'est que les europhobes et les eurosceptiques ne s'aiment guère... Leur capacité de nuisance est du coup assez limitée.
Reste que, ce midi, avant l'élection de Martin Schulz, les anti-européens se sont signalés par un geste symbolique : plusieurs eurodéputés ont tourné le dos au moment où résonnait l'hymne européen. Ce qui a provoqué la colères de plusieurs de leurs collègues.
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