Cet article date de plus d'onze ans.

Le pire tueur en série suédois était innocent

Il s'appelle Sture Bergwall, est âgé de 63 ans et son portrait s'affiche ce mercredi à la une de tous les journaux suédois. Condamné pour huit meurtres commis dans les années 70 et 80, il a finalement été exonéré de tout crime. Un évènement qu'il commente sur son blog et sur twitter depuis l'hôpital psychiatrique où il a été interné.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Autre)

"Aujourd'hui est un jour de joie et un jour de réflexion" affirme Sture Bergwall sur son blog avant de remercier ses avocats et de faire part de sa satisfaction. Sur son compte twitter, il avait fait vivre l'attente de la décision en expliquant notamment qu'il avait fait des exercices de respirations dans la cour de l'hôpital psychiatrique.

L'histoire commence en 1976 à Piteaa, dans le nord de la Suède avec la disparition de Charles Zelmanovits, un adolescent de 15 ans dont les restes du cadavre ne seront retrouvés qu'en 1993. Dans cette affaire "une évaluation globale des indices aujourd'hui disponibles (...) indique qu'une condamnation pour meurtre contre Bergwall n'est plus envisageable ", a indiqué ce mercredi le procureur, Haakan Nyman. C'était la dernière des huit affaires de meurtres pour lesquelles Sture Bergwall, connu aussi sous le pseudonyme de Thomas Quick, était poursuivi.

Une trentaine de meurtres revendiqués en Scandinavie

Il a déjà été acquitté dans trois affaires, et le parquet a abandonné les poursuites dans toutes les autres. Et le plus extraordinaire c'est qu'il avait avoué ces crimes. En fait il en avait revendiqué une trentaine en Suède, en Norvège et en Finlande. Il avait même parlé de cannibalisme. Avant de se rétracter en 2008. Il avait alors expliqué avoir été victime de sa soif d'attention et de médicaments psychotropes.

Une enquête sur l'enquête

Pendant des années, Sture Bergwall a donc réussi à convaincre enquêteurs et magistrats de son passé imaginaire de tueur en série. Ce serait un des plus graves fiascos de l'histoire de la Justice suédoise. Beatrice Ask, la ministre suédoise de la justice a
promis une enquête à l'automne sur d'éventuels "défauts structurels"
dans le système judiciaire

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.