Le premier ministre hongrois renonce à sa taxe internet
Viktor Orban a été mis sous pression par l'ampleur des manifestations contre ce projet qui visait à taxer les téléchargements.
Internet ne sera finalement pas taxé en Hongrie. C'est un recul rare pour Viktor Orban, qui a été mis sous pression par des manifestations et vivement critiqué par Washington et Bruxelles. Le Premier ministre hongrois a annoncé, vendredi 1er novembre, le retrait sine die de son projet de taxe internet.
"La taxe sur internet ne peut pas être introduite dans sa forme actuelle (...) Rien ne peut être validé dans ces circonstances", a annoncé à la radio publique le dirigeant conservateur, qui s'exprimait après une semaine de silence. Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient défilé mardi à Budapest, pour la seconde fois en trois jours, contre un projet de taxe sur les téléchargements jugé liberticide. Cette mobilisation, également observée dans plusieurs villes de province, est sans précédent depuis l'arrivée de Viktor Orban au pouvoir en 2010.
"La victoire du peuple hongrois"
Vendredi soir, quelques milliers de ces opposants se sont à nouveau réunis à Budapest pour célébrer "la victoire du peuple hongrois contre un pouvoir inepte", selon les mots des organisateurs. La Commissaire européenne Neelie Kroes avait dénoncé un danger pour l'économie numérique et pour les libertés. Elle a réagi au retrait en se disant "très heureuse pour le peuple hongrois, dont la voix a été entendue".
Le Premier ministre hongrois a plaidé de son côté le malentendu, et s'est efforcé de circonscrire le débat à la question fiscale. Il a promis une vaste "consultation" au premier semestre de 2015 sur les moyens de taxer les "énormes profits" générés sur internet.
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