Le retour de la confiance ?
Londres, Paris et Francfort gagnaient respectivement 6%, 7,3% et 10,4%, portées notamment par les valeurs financières. Après le krach sans précédent des marchés la semaine dernière, les dirigeants de la planète ont multiplié les annonces coordonnées durant le week-end pour ramener le calme, mobilisant les grands forums internationaux: G7, G20, Fonds monétaire international (FMI) et Banque Mondiale.
Le plan de sauvetage bancaire du gouvernement allemand prévoit des garanties se montant à 400 milliards d'euros et 70 milliards d'euros pour recapitaliser des établissements en difficulté, ont indiqué ce matin des sources gouvernementales. La France, l'Italie et d'autres pays devaient présenter dans l'après-midi les détails de leurs programmes de sauvetage, après l'adoption dimanche par les pays de la zone euro d'un plan d'action comprenant une garantie des prêts interbancaires et un recours possible à la recapitalisation des banques.
Ces mesures font écho au plan Paulson de 700 milliards d'euros débloqué par les Etats-Unis pour soutenir son secteur bancaire. Elles concrétisent les engagements du groupe des sept grands pays industrialisés (G7) annoncés samedi qui visent à débloquer les marchés monétaires, permettre aux banques de lever des capitaux auprès des secteurs public et privé pour éviter les faillites et déverrouiller le marché du crédit.
Le gouvernement du Royaume-Uni --qui ne fait pas partie de la zone euro-- a annoncé qu'il allait investir jusqu'à 37 milliards de livres (47 milliards d'euros) dans les banques RBS, HBOS et Lloyds TSB, et pourrait devenir leur principal actionnaire, dans le cadre de son plan de sauvetage du secteur bancaire annoncé il y a une semaine. Londres doit détailler dans la journée son plan de sauvetage, d'un montant total de 500 milliards de livres (636 milliards d'euros), qui prévoit la prise de contrôle de plusieurs grandes banques très affaiblies ainsi qu'une garantie des prêts interbancaires et des injections de liquidités.
"Grâce aux mesures qui viennent d'être prises, le pic de la crise est peut-être derrière nous, c'est que nous allons voir dans les jours qui viennent", a déclaré Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn. Tant que toutes les pertes financières, actuellement estimées "à 1.400 milliards" par le FMI, ne sont pas révélées, "ce sera difficile de dire que la crise financière est totalement derrière nous", a-t-il toutefois nuancé. "Ce qui a été fait depuis trois jours devrait fournir les éléments qui permettent de rassurer, dans une situation qui est quand même très irrationnelle", a-t-il affirmé. "Je pense que la confiance doit venir. Il n'y a pas de raison aujourd'hui, ni pour les déposants, ni pour les intervenants sur le marché, ni pour les chefs d'entreprise de craindre quelque chose", a-t-il poursuivi.
Caroline Caldier avec agences
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