Le Sénat italien a approuvé mercredi, par le biais d'un vote de confiance, le plan d'austérité de Berlusconi
Plusieurs fois modifié, ce programme censé rapporter 54 milliards d'euros va désormais être soumis à la Chambre des députés, où le gouvernement ne dispose que d'une courte majorité.
Dans sa dernière mouture, le plan impose une hausse de la TVA de 20 à 21%, un report de l'âge du départ à la retraite pour les femmes et une taxe sur les hauts revenus.
Critiqué pendant plusieurs semaines pour son indécision apparente quant au contenu de ce programme d'austérité, Silvio Berlusconi a décidé d'engager l'avenir de son gouvernement pour écourter les débats au Sénat.
Tandis que les sénateurs votaient, la police a fait usage de matraques et de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants protestant contre ce projet devant le Sénat.
Les atermoiements qui ont présidé à l'élaboration de ce projet de rigueur ont accentué la pression politique sur Silvio Berlusconi, critiqué par ses partenaires européens, les syndicats, le patronat italien et jusqu'au président de la République, Giorgio Napolitano, qui, fait rare, s'est invité dans le débat en début de semaine.
Le relèvement du taux de la TVA de 20 à 21% devrait, selon le chiffrage du ministère des Finances, rapporter 700 millions d'euros de recettes supplémentaires d'ici la fin de l'année et 4,2 milliards en 2013. Ce projet prévoit aussi des coupes dans les dépenses du gouvernement et des administrations locales et une répression accrue contre l'évasion fiscale, avec notamment des peines de prison pour les cas les plus graves.
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