L’épicéa suisse menacé par un insecte, le bostryche

Dans les Alpes et le Jura, le bostryche est endémique. Il ne réapparaît massivement dans ces régions qu’à l’occasion d’un choc environnemental comme une tempête ou une sévère sécheresse. Quand l’arbre est atteint, le mal est fait, il ne peut être soigné. Pour éviter toute propagation, il faut écorcer les arbres atteints et détruire l’écorce car c’est là que le bostryche pond ses œufs.
 
Pour le propriétaire forestier, le coup est rude. Il faut traiter à perte car le bois, teinté par un champignon qui accompagne l’insecte, perd jusqu’à 50% de sa valeur. En Suisse, l’été chaud et sec a réveillé le bostryche. Pour le seul canton de Vaud, le volume de bois concerné s’élève à 12.000 m3, un record depuis 2008. Rien à voir cependant avec les 100.000 m3 perdus à la suite de la tempête Lothar de 1999. De plus, dans le Jura suisse, des signes d’attaque ont été relevés. Mais ce n’est qu’au printemps prochain que l’on connaîtra l’ampleur des dégâts.

Agir vite car l'insecte se reproduit en grande quantité
Les directives imposées par la direction de l'économie publique du canton de Berne sont rigoureuses.«Il ne doit pas s’écouler plus de deux semaines entre la découverte de l’attaque et l’achèvement des mesures (bois écorcé ou évacué hors forêt).» 

En effet, un insecte peut générer 300.000 descendants sur l’année. Il faut donc agir vite et espérer que la météo ne sera pas favorable à sa prolifération. D’autant que le bostryche n’est pas le seul parasite de la forêt de résineux.

D’autant que le bostryche n’est pas le seul parasite de la forêt de résineux. Le réchauffement climatique et l’augmentation des échanges mondiaux font apparaitre des espèces exogènes. Le dérèglement climatique ne fera qu’augmenter les attaques sur les forêts.