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Les dirigeants français et allemand ont trouvé un accord avec les banques créancières grecques.

A l'issue de discussions avec les banques, une décision positive s'est imposée : la mobilisation de 1.000 milliards d'euros qui réduiront de quelque 100 milliards d'euros la dette de la Grèce, qui se montait à 350 milliards. Les banques ont accepté d'effacer la moitié de leurs créances.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Angela Merkel et Nicolas Sarkozy lors du sommet de Bruxelles, le 23 octobre. (ERIC FEFERBERG / AFP)

A l'issue de discussions avec les banques, une décision positive s'est imposée : la mobilisation de 1.000 milliards d'euros qui réduiront de quelque 100 milliards d'euros la dette de la Grèce, qui se montait à 350 milliards. Les banques ont accepté d'effacer la moitié de leurs créances.

L'initative intervient alors que les négociations menées en ce sens depuis plusieurs jours entre les gouvernements européens et les représentants du secteur bancaire peinaient à avancer. L'Europe a enfin trouvé un accord concluant concernant le sauvetage de la zone Euro. La France et l'Allemagne s'étaient mis d'accord pour demander au total des pertes "d'un peu plus de 50%" aux banques privées sur la valeur des créances qu'elles détiennent sur la Grèce, selon cette source.

Cela se fera via un effacement en volume de 100 milliards d'euros sur les 210 milliards d'euros que les banques détiennent. Au total, la dette publique grecque est d'environ 350 milliards d'euros.

En outre, selon le scénario sur la table des discussions, les banques privées renouvelleront à échéance les 110 milliards d'euros de créances restantes dans leurs portefeuilles, à des conditions plus favorables pour Athènes. Ce qui permettrait d'arriver à une "décote" (ou perte) "d'un peu plus de 50%" au final.

Dans le détail, les dirigeants européens ont réussi à lever in extremis un blocage portant sur un point central de leur système de défense face à la crise qui déstabilise la monnaie commune depuis deux ans : l'effacement d'une partie de la dette grecque détenue par les banques créancières du pays.

Les pays de la zone euro ont opté pour un mécanisme permettant de mobiliser davantage de fonds, sans que les Etats ne dépensent plus : un "effet de levier". En l'occurrence, cela consistera à offrir un système d'assurance-crédit aux investisseurs pour les inciter à acheter de la dette publique d'Etats fragiles en garantissant une partie de la dette. A ce dispositif serait ajouté un autre mécanisme, un fonds spécial adossé au FMI et accueillant les contributions de pays émergents comme la Chine et la Russie. Le sujet est politiquement très sensible et ce dernier volet est impossible en l'état à chiffrer.

La Grèce soulagée

La Grèce accueille avec un soulagement mesuré l'accord de Bruxelles. Ceci devrait faire tomber en 2020 le pourcentage de la dette publique grecque de 160% à 120% du PIB du pays, selon un communiqué final à l'issue du sommet de la zone euro. "L'effacement partiel de la dette constitue un soulagement mais implique aussi des obligations", a titré le grand quotidien Ta Nea, observant qu'Athènes avait consenti à des sacrifices "pénibles", y compris à "une austérité sur plusieurs années, une surveillance plus étroite et un vaste programme de privatisation".

"Une nouvelle ère s'ouvre pour la Grèce. Mais il faut continuer de travailler", a déclaré le Premier ministre Georges Papandreou à la presse à l'issue d'un sommet marathon à Bruxelles. "Nous avons échappé au piège du défaut" de paiement, a-t-il dit, ajoutant qu'il s'agissait d'"une question de survie" pour le pays.

Les bourses galvanisées

A Paris la hausse était de 2,43%, à Londres de 1,72%, à Francfort de 3,43%, à Milan de 2,68% et à Madrid de 3,02%. Et peu après l'ouverture, la montée s'est encore accentuée à Paris, le CAC 40 prenant 3,74% à 07h11 GMT. L'accueil a également été très favorable sur les places financières asiatiques, la Bourse de Tokyo terminant sur une ascension de 2,04%.

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