Les propositions d'Alexis Tsipras en bonne voie au Parlement grec
Le parlement grec doit valider ce vendredi les dernières propositions faites jeudi par le Premier ministre Alexis Tsipras, avant que les institutions (FMI, BCE, Eurogroupe) ne donnent également leur aval. Dans un premier temps, les groupes parlementaires vont se réunir chacun de leur côté, et donner leur position. Pour le moment, deux partis d'opposition ont donné leur aval : Nouvelle Démocratie et Potami. Chaque parti a apporté respectivement 76 et 17 voix, soit 93 en tout. Le Parlement grec comptant 300 sièges, il en manque encore 58 pour que le texte passe.
Syriza compte 149 députés, il suffit donc qu'un tiers d'entre eux accepte le texte pour qu'il passe. C'est faisable, mais ce parti (qui est en fait un conglomérat de partis) sortira sans doute divisé de ce débat.
La coalition gouvernementale également pourrait ne pas sortir indemne : les souverainistes, qui en font partie, ont déjà critiqué les mesures telles que l'augmentation de la TVA sur les îles ou le report de l'age de la retraite à 67 ans.
Dans un deuxième temps, le parlement se réunira en session plenière. Alexis Tsipras prononcera un discours où il devra s'expliquer. Son objectif : obtenir l'aval du Parlement sans modification de ses propositions.
Nouvelle réunion du parlement grec sans doute lundi
De leurs côtés, les institutions (BCE, UE, FMI) doivent communiquent leur avis ce vendredi. Le ministre grec des finances Euclide Tsakalotos se dit ce soir confiant. "Beaucoup des demandes de la Grèce sur la dette vont être acceptées" selon lui. La Grèce a notamment demandé que le mécanisme européen de stabilité (le mécanisme de solidarité financière entre les Etats de la zone euro) reprenne les titres de dette grecque détenue par la BCE, soit 27 milliards d'euros au total.
Samedi, les propositions d'Alexis Tsipras seront examinées par les ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe).
Le Parlement grec devra lui de nouveau se réunir, sans doute lundi pour discuter du texte final. Les opposants aux mesures d'austérité contenues dans les dernières propositions grecques se laisseront peut être amadouer par la perspective de liquidité immédiate et d'une restructuration de la dette grecque, mais rien n'est joué. Restera ensuite à convaincre l'opinion publique qui s'est exprimé dimanche contre de nouvelles mesures d'austérité.
Pour Georges Prévélakis, politologue, "L'opinion publique grecque n'a pas compris qu'il est nécessaire de réformer le pays. Elle va considérer qu'on cède à la pression. Tout le travail de fond, d'explication, d'éducation, afin qu'elle comprenne que ce n'est pas un complot international pour humilier le pays mais un besoin de fonctionner de façon européenne, ce travail reste à faire ".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.