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L’oligarque russe Khodorkovski en grève de la faim

Condamné à huit ans de prison pour fraude fiscale, Mikhaïl Khodorkovski a vu sa détention préventive prolongée dans une autre affaire. Ce qu’il juge contraire à la récente réforme de la détention préventive. L’homme le plus riche de Russie entame une grève de la faim pour médiatiser ce qu’il juge comme "une violation" des récents amendements législatifs.
Article rédigé par franceinfo
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Arrêté en 2003, Mikhaïl Khodorkovski a été condamné en 2005 à huit ans de prison pour fraude fiscale. Ses partisans ont condamné un procès qualifié de mascarade. L’oligarque purge donc sa peine, mais pourrait bien rester plus longtemps que prévu derrière les barreaux de la prison Matrosskaya Tishina de Moscou.

Il comparait en effet également depuis 2009 pour détournement et revente illégale de pétrole. Peine encourue : 22 ans supplémentaires de réclusion. En attendant ce jugement sa détention préventive a été prolongée de trois mois. Et là, Mikhaïl Khodorkovski voit rouge. Car de récents amendements législatifs signés par Dmitri Medvedev en avril, prévoient qu’une personne soupçonnée de certains délits économiques (comme ceux pour lesquels Khodorkovski est poursuivi), ne peut être placée en détention provisoire.

Une réforme voulue par le président pour lutter contre les incarcérations abusives d’hommes d’affaires. Les forces de l’ordre usant de cette mesure pour extorquer des pots-de-vin. Cette grève de la faim a donc pour but selon l’oligarque, que "le président Medvedev sache comment est mise en œuvre la loi dont il est à l’initiative, ou plutôt comment elle est sabotée par des fonctionnaires". L’an dernier sa première grève de la faim avait permis l’hospitalisation d’un détenu malade du sida.

Caroline Caldier avec agences

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