Accusations de "bombes sales" en Ukraine : l'AIEA annonce le début de ses inspections
Ces enquêtes sont réalisées à la demande expresse de l'Ukraine, accusée par Moscou de préparer une arme radiologique dans le plus grand secret.
C'est une mission extrêmement sensible. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé lundi 31 octobre que ses équipes avaient débuté, à la demande de l'Ukraine, de nouvelles inspections dans ce pays que le président russe Vladimir Poutine a accusé d'effacer les preuves de préparation d'une "bombe sale" – un terme qui désigne généralement un engin explosif contenant des matériaux radioactifs détournés.
Deux sites ukrainiens sont ainsi concernés, a déclaré l'AIEA sur Twitter, sans préciser ni la nature ni l'emplacement de ces points d'intérêts. Les conclusions de cette enquête sont attendues "plus tard dans la semaine" et seront communiquées par le directeur général de l'agence, Rafael Mariano Grossi, a précisé l'AIEA dans son communiqué.
Des allégations rejetées en bloc
Depuis le 23 octobre, date à laquelle la Russie a commencé à émettre ces accusations de "bombe sale", l'Ukraine et ses alliés crient au mensonge ainsi qu'au chantage. "Personne ne serait dupe" si Moscou utilisait cet argument pour une escalade du conflit, ont par exemple réagi Washington, Paris et Londres, dans un communiqué commun. L'Inde et la Chine ont quant à elles choisi de ne pas réagir aux alertes de la Russie, qui assure leur avoir transmis ses "preuves".
Lundi 31 octobre, le chancelier allemand Olaf Scholz a à son tour vivement rejeté les accusations de la Russie. Après s'être entretenu avec Volodymyr Zelensky pendant deux heures par téléphone, le dirigeant allemand a déclaré avoir confiance en l'AIEA, estimant que ses inspections en cours permettront de lever les doutes concernant l'utilisation de matériaux radioactifs dans la contre-offensive ukrainienne.
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