Crise en Ukraine : le président ukrainien dit à Macron sa "volonté de ne pas riposter aux provocations" russes, résume l'Elysée
Les deux chefs d'Etat ont de nouveau eu un entretien téléphonique samedi 19 février dans la soirée, alors que les signes d'un conflit à venir se font de plus en plus insistants.
Nouvel épisode diplomatique dans la crise ukrainienne. Lors d'un entretien téléphonique samedi 19 février dans la soirée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré à son homologue français Emmanuel Macron qu'il ne "riposterait" pas aux "provocations" russes dans l'est de l'Ukraine et restait prêt au "dialogue" avec Moscou.
"Il a dit sa volonté de ne pas riposter aux provocations le long de la ligne de contact" et lui a "confié de dire à Vladimir Poutine la disponibilité de l'Ukraine à dialoguer", a indiqué la présidence française à l'issue de cet entretien de près d'une heure.
Le président français doit s'entretenir dimanche 20 février à 11 heures avec son homologue russe dans ce qui constitue "les derniers efforts possibles et nécessaires pour éviter un conflit majeur en Ukraine", a-t-elle ajouté.
"Personne n'est dans la tête de Poutine"
"Une action militaire russe contre l'Ukraine porterait la guerre au coeur de l'Europe", a martelé un conseiller présidentiel, en évoquant un risque de conflit "en Ukraine et autour". Il n'y aurait alors "pas d'autre option possible qu'une réaction très forte", a-t-il ajouté. "La situation est très dangereuse, mais il reste de la place pour la diplomatie. S'il faut pour cela se déplacer, le président (Macron) se déplacera", a-t-il ajouté, interrogé sur la possibilité qu'il se rende une nouvelle fois à Moscou et Kiev.
L'évolution de la situation reste très difficile à prévoir, a-t-il toutefois insisté, alors que l'Otan anticipe une "attaque complète" de l'Ukraine par la Russie.
"Le président de la République estime que le risque est élevé, constate que le dispositif militaire russe aux frontières de l'Ukraine permet au président Poutine d'envahir l'Ukraine s'il le souhaite. Mais il ne préjuge pas de la décision que Poutine prendra", a souligné l'Elysée.
"Personne ne sait ce qu'il va se passer, personne n'est dans la tête de Poutine", a estimé la présidence française.
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