Guerre en Ukraine : l'armée russe affirme avoir mené des frappes sur Kramatorsk en "représailles" à celle de Makiïvka, l'armée ukrainienne dément

Article rédigé par Pierre-Louis Caron, Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Un immeuble endommagé par des bombardements à Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine), le 14 décembre 2022. (ABDULLAH UNVER / ANADOLU AGENCY / AFP)
"Les troupes russes n'ont pas la capacité de délivrer des frappes de haute précision", a déclaré dimanche un porte-parole du commandement de l'armée ukrainienne.

Ce qu'il faut savoir

L'armée russe a affirmé, dimanche 8 janvier, avoir mené des frappes sur des casernes militaires à Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine. Elle affirme avoir infligé de lourdes pertes à son adversaire en "représailles" au bombardement ukrainien sur Makiïvka, qui avait tué 89 soldats russes au Nouvel An, un bilan que les autorités ukrainiennes établissent à 400. L'Ukraine a nié toute frappe sur des casernes à Kramatorsk, affirmant que la revendication russe "ne correspond pas à la vérité". "Les troupes russes n'ont pas la capacité de délivrer des frappes de haute précision", a déclaré au média Suspilne un porte-parole du commandement "Est" de l'armée ukrainienne, Serguiï Tcherevaty, dénonçant une "opération de communication" russe face aux succès ukrainiens. Ce direct est désormais terminé.

Pas de trêve à Bakhmout. "Ils ont parlé d'un prétendu cessez-le-feu... mais la réalité est que les obus russes ont continué de frapper Bakhmout." Dans un message publié samedi soir sur les réseaux sociaux, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fustigé la trêve de Noël décidée unilatéralement par la Russie. Ce cessez-le-feu, décrété par Moscou à partir de vendredi midi, a pris fin à minuit (samedi 22 heures à Paris), sans que les hostilités n'aient réellement cessé. A Bakhmout, épicentre des combats, des tirs d'artillerie des deux côtés du front ont été entendus dès vendredi, dans les heures qui ont suivi l'instauration du cessez-le-feu.

Une réunion sur les crimes de guerre en mars. A Londres, le gouvernement britannique a annoncé que se tiendrait en mars une réunion des ministres de la Justice pour soutenir les travaux de la Cour pénale internationale (CPI) sur les crimes de guerre et crimes contre l'humanité, dont sont majoritairement accusées les forces russes en Ukraine.

Des célébrations de Noël dans un contexte inédit. Les deux pays, en guerre depuis février 2022, célébraient samedi la fête du Noël orthodoxe, confession majoritaire en Russie comme en Ukraine. Du côté russe, Vladimir Poutine a assisté seul à un office religieux dans une église du Kremlin, dérogeant à son habitude d'assister à la liturgie en public, en province ou en périphérie de Moscou. Côté ukrainien, des centaines de fidèles ont assisté samedi à une liturgie historique dans le célèbre monastère de la laure des Grottes de Kiev, autrefois sous la juridiction du patriarcat de Moscou, mais passé en décembre dans le giron de l'Eglise ukrainienne indépendante.