Guerre en Ukraine : Moscou convoque les ambassadrices américaine, britannique et canadienne, accusées d'"ingérence"

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Le Kremlin à Moscou (Russie), qui abrite notamment les bureaux et la résidence du président de la Fédération de Russie, le 1er avril 2023. (NATALIA KOLESNIKOVA / AFP)
Cette convocation fait suite à des échanges houleux concernant la condamnation de l'opposant politique Vladimir Kara-Murza à 25 ans de prison.

Ce qu'il faut savoir

Les tensions montent d'un cran entre les chancelleries. Moscou a convoqué mardi 18 avril les ambassadrices américaine, britannique et canadienne en les accusant d'"ingérence" dans les affaires russes, ont rapporté les agences de presse russes, citant le ministère des Affaires étrangères. Le motif exact de cette convocation n'a pas été donné, mais les autorités avaient dénoncé la veille les prises de position de ces diplomates concernant la condamnation de l'opposant russe Vladimir Kara-Murza. Ce direct est désormais terminé. 

Vladimir Poutine a visité des régions occupées en Ukraine. Le président russe a effectué une visite éclair dans les régions de Kherson et de Louhansk à l'occasion de la fête de Pâque orthodoxe, qui a été célébrée dimanche, a annoncé mardi le Kremlin dans un communiqué. On ignore toutefois quand a eu lieu exactement cette visite dans ces territoires occupés par l'armée russe.

L'Ukraine vent debout contre ce déplacement. Kiev a accusé le président russe de visiter la scène de ses "crimes". Ce voyage "est une 'tournée spéciale' de l'auteur de meurtres de masse dans les territoires occupés et ravagés pour prendre plaisir des crimes" commis par les forces russes, a ainsi réagi Mykhaïlo Podoliak, un conseiller de la présidence ukrainienne, sur Twitter. De son côté, Volodymyr Zelensky s'est rendu mardi à Avdiivka, l'un des points les plus chauds du front.

Les G7 met en garde les pays qui aident la Russie. Les chefs de la diplomatie du G7 ont prévenu mardi les pays qui aideraient la Russie qu'ils payeraient "le prix fort". Réunis depuis dimanche au Japon, les ministres des Affaires étrangères des principaux pays industrialisés se sont engagés à continuer à "intensifier" les sanctions et de redoubler d'efforts pour éviter leur contournement par des pays tiers. 

Les Etats-Unis critiquent la position du Brésil. Le président brésilien Lula a reçu Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe, pour promouvoir une médiation internationale sur la guerre en Ukraine. Pour Washington, le dirigeant se fait "l'écho de la propagande russe et chinoise sans prendre en compte les faits"