Référendum en Ukraine : Hollande condamne des consultations "nulles et non avenues"
Les pro-russes organisent, dimanche, un vote sur l'indépendance de Donetsk et Louhansk, deux provinces de l'est de l'Ukraine, frontalières avec la Russie.
Ce qu'il faut savoir
L'est de l'Ukraine va-t-il connaître le même sort que la Crimée ? Les insurgés de la région appellent quelque 7 millions d'habitants à se prononcer sur l'"indépendance" des "républiques populaires" autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, deux régions frontalières de la Russie. Francetv info revient sur ce scrutin.
• De "vraies-fausses" consultations "nulles et non avenues". C'est l'avis exprimé par François Hollande lors de son arrivée à Bakou (Azerbaïdjan) pour une tournée dans le Caucase. Pour le président français, "la seule élection qui vaudra" sera l'élection présidentielle du 25 mai en Ukraine. Samedi, avec la chancelière Angela Merkel, ils ont estimé que ce scrutin était illégal. Une position partagée par le président Barack Obama. De son côté, Kiev a dénoncé une "farce criminelle".
• Des conditions de vote chaotiques. Aucun observateur étranger n'a été invité. Les bureaux de vote sont bricolés : il n'y a pas de registres d'électeurs, pas de liste d'émargement. Les bulletins sont facilement falsifiables. Il n'y a pas forcément d'isoloirs. Bref, difficile de relever des fraudes.
L'armée ukrainienne considérée comme une "force occupante". Cela sera le cas à l'issue de la publication des résultats, a déclaré un chef séparatiste cité par l'agence russe Interfax. Dans le même temps, les combats ont repris pendant quelques heures dans la périphérie de Slaviansk, bastion des insurgés pro-russes encerclé par les forces ukrainiennes.