Guerre en Ukraine : Moscou veut de nouvelles négociations pour avoir le temps de lancer "une nouvelle offensive", assure Kiev
Depuis des semaines, le Kremlin "cherche à convaincre l'Ukraine d'entrer en négociations" pour "geler le conflit tout en préservant le statu quo dans les territoires ukrainiens occupés", affirme un conseiller de la présidence ukrainienne.
Ce qu'il faut savoir
Kiev craint une nouvelle attaque russe. Depuis plusieurs semaines, le Kremlin "cherche à convaincre l'Ukraine d'entrer en négociations" pour "geler le conflit tout en préservant le statu quo dans les territoires ukrainiens occupés", affirme Mikhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne. L'Ukraine estime qu'en réalité, Moscou "ne souhaite pas un dialogue" de paix sérieux mais cherche à obtenir "une pause opérationnelle pour son armée" avant de lancer "une nouvelle offensive", selon le conseiller. Ce direct est maintenant terminé.
Près de 9 000 soldats ukrainiens tués depuis le début du conflit. Ce chiffre a été annoncé lundi par le commandant en chef de l'armée ukrainienne Valery Zaloujny, cité par l'agence Interfax-Ukraine. La précédente estimation datait de la mi-avril, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait évoqué le chiffre de 3 000 militaires tués et environ 10 000 blessés depuis le début de l'offensive russe.
• La Russie accuse l'Ukraine d'avoir tué la fille d'un idéologue réputé proche du Kremlin. Les services de sécurité russes (FSB) ont accusé lundi les "services spéciaux" ukrainiens d'avoir tué la fille d'un idéologue réputé proche du Kremlin, morte dans l'explosion de sa voiture près de Moscou, ont rapporté les agences de presse russes. Selon la même source, la personne ayant piégé la voiture de Daria Douguina s'est ensuite enfuie en Estonie. Daria Douguine, fille de lultra-nationaliste russe Alexandre Douguine, est morte dans l'explosion de la voiture de son père, samedi près de Moscou. Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé lundi un "crime ignoble".
Emmanuel Macron appelé à "s'expliquer" sur les conséquences de la guerre. Le député LR Eric Ciotti a estimé lundi que le président français devait "s'expliquer" après son discours de vendredi où il parlait de "payer le prix" face aux conséquences de la guerre en Ukraine. "Je ne comprends pas cette formule", a affirmé sur BFMTV et RMC Eric Ciotti, pour qui "ces propos sont extraordinairement inquiétants, anxiogènes". Vendredi, à Bormes-les-Mimosas (Var), le chef de l'Etat avait affirmé : "Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d'âme pour regarder en face le temps qui vient (...) et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs."
L'Ukraine craint des représailles pour son Jour de l'Indépendance. La Russie pourrait "faire quelque chose de particulièrement dégoûtant" et "cruel" lorsque le pays fêtera son Jour de l'indépendance, mercredi 24 août, a averti samedi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky : "Un des objectifs clefs de l'ennemi est de nous humilier."