Frappes russes sur des cibles civiles en Ukraine : "Notre priorité, c'est qu'il n'y ait pas d'impunité sur ces crimes", déclare le Quai d'Orsay
Les frappes russes sur des objectifs civils sont "des actes constitutifs de crimes de guerre", rappelle Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
"Ces frappes, on les condamne fermement. Ce sont des actes constitutifs de crimes de guerre", déclare vendredi 18 novembre sur franceinfo, Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères alors que la Russie continue de viser des objectifs civils en Ukraine. "La priorité", c’est "pas d’impunité sur ces crimes", a-t-elle ajouté.
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"Ces actes sont des violations graves du droit international humanitaire, poursuit Anne-Claire Legendre. On parle là, des conventions de Genève et de La Haye, qui prévoient que toutes les attaques délibérées contre des civils et des infrastructures civiles sont des violations du droit international, humanitaire".
La France va aider l'Ukraine "à passer l'hiver"
Selon la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, "il y a de fortes probabilités" que ces frappes visant des civils aient été commises par "les forces armées russes sur le territoire ukrainien". "Notre priorité, ajoute-t-elle, c'est qu'il n'y ait pas d'impunité sur ces crimes". Il faut, insiste Anne-Claire Legendre, que les auteurs de ces tirs "soient poursuivis par la justice internationale ou par les autres instruments qui sont à notre disposition".
Les frappes russes provoquent des coupures d'électricité massives plongeant ainsi dans le noir des millions d'Ukrainiens. La France souhaite aider l'Ukraine "à passer l'hiver" et "nous fournissons déjà des générateurs" électriques, explique la porte-parole du ministère des Affaires étrangères. "Nous sommes en voie d'acheminer d'autres générateurs, près d'une centaine pour l'Ukraine", précise-t-elle.
Un soutien français pour enquêter à Kherson
Anne-Claire Legendre n'a pas souhaité se prononcer sur les origines du tir de missile qui s'est abattu mardi sur la Pologne : "Nous coopérons tous, comme tous les alliés, avec les autorités polonaises. Des experts ukrainiens ont également rejoint la Pologne à cet effet. Donc il faut évidemment faire toute la clarté sur cette affaire. Mais nous attendons les résultats de cette enquête".
Par ailleurs, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères indique que des enquêteurs français se tiennent à la disposition de l'Ukraine pour enquêter sur d'éventuels crimes de guerre à Kherson : "Nous apportons notre soutien à la procurature générale ukrainienne et nous avons des équipes qui sont à ce stade sur place en Ukraine pour aider les enquêteurs si les autorités ukrainiennes nous en font la demande".
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