Guerre en Ukraine : sans les journalistes, à Marioupol "le massacre peut se poursuivre à huis clos"
Jusqu'au mardi 22 mars, des témoignages racontaient l'horreur qui se joue à Marioupol, la ville ukrainienne martyre aux mains de l'armée russe. Tous les journalistes ont dû quitter la zone, rapporte la reporter Stéphanie Perez, présente sur place.
Tous les observateurs et journalistes ont dû fuir la ville de Marioupol (Ukraine). "Pour l'instant, toutes les communications restent coupées et le martyre de Marioupol risque bien de se prolonger loin des caméras", indique Stéphanie Perez, envoyée spéciale à Odessa (Ukraine) pour France Télévisions. "Un trou noir de l'information, puisque les deux derniers journalistes occidentaux qui étaient sur place pour une agence américaine ont été obligés de s'enfuir. Ils étaient poursuivis, traqués par les forces russes", rapporte Stéphanie Perez.
Des combattants tchétchènes, alliés du pouvoir russe
"Ces journalistes américains, c'était les yeux du monde à Marioupol, ce sont eux qui ont documenté le bombardement de la maternité, celui du théâtre de la ville, devenu refuge pour des milliers d'habitants. Ils ne sont plus là pour témoigner, le massacre peut se poursuivre à huis clos, et pour le moment, les seules images qui nous sont parvenues viennent de la Tchétchénie, alliée du pouvoir russe", poursuit la journaliste. À Marioupol, "le pouvoir russe a désormais les mains libres pour écrire son récit de la guerre", conclut Stéphanie Perez, depuis Odessa.
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