Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 12 mars
Les combats sont de plus en plus compliqués pour l'armée ukrainienne à Bakhmout. C'est ce qu'a reconnu, dimanche 12 mars, la vice-Première ministre ukrainienne, Olga Stefanichyna, dans un entretien au Journal du dimanche (article abonnés). Franceinfo vous résume l'essentiel de cette nouvelle journée de conflit.
Le président suisse dénonce une "frénésie guerrière"
Le président de la Confédération, Alain Berset, attaché à la neutralité de son pays et opposé au transfert d'armements vers l'Ukraine, a dénoncé une "frénésie guerrière", dans une interview dimanche à la NZZ am Sontag. "Je ressens cette frénésie guerrière dans certains milieux, déclare Alain Berset. Et je suis très inquiet à ce sujet car ce sentiment repose sur une vision à court terme".
"Les armes suisses ne doivent pas être utilisées dans des guerres", réaffirme le socialiste fribourgeois, soulignant que la position du Conseil fédéral était très claire en la matière. "Je comprends et je respecte le fait que d'autres pays aient une autre position, dit le président de la Confédération. Mais la position suisse doit également être respectée".
Le pays alpin – qui ne fait pas partie de l'Union européenne – a adopté toutes les sanctions prises par Bruxelles contre Moscou mais son gouvernement reste inflexible sur la neutralité historique du pays.
"Il devient compliqué pour nous de résister" à Bakhmout, déclare Kiev
La vice-Première ministre ukrainienne, Olga Stefanichyna, a concédé, dans un entretien au Journal du dimanche (article abonnés), qu'il "devient compliqué pour nous de résister et de dissuader" les forces russes à Bakhmout. "Nous estimons que l'armée russe a déjà perdu 150 000 hommes depuis l'an dernier dans ses offensives militaires sur notre sol. La masse humaine de son infanterie est une arme redoutable, elle semble inépuisable en volume et dans le temps", a-t-elle déclaré.
Si les observateurs doutent de l'importance stratégique de Bakhmout en elle-même, cette bataille – la plus longue depuis le début de l'offensive russe il y a plus d'un an – a acquis une valeur symbolique, tant pour Kiev que pour Moscou, qui voudrait obtenir là une victoire après plusieurs revers humiliants.
Un groupe lié à la Russie démantelé en Moldavie, pays voisin de l'Ukraine
La police moldave a annoncé dimanche l'arrestation des membres d'un réseau qu'elle soupçonne d'être orchestré par la Russie dans le but de déstabiliser la Moldavie, pays voisin de l'Ukraine. Les autorités de cette ancienne république soviétique sont en état d'alerte sur fond de tensions accrues avec Moscou, qui cherche à y installer un gouvernement acquis à sa cause, selon Washington.
A l'issue de perquisitions samedi soir, 25 hommes ont été interrogés et sept d'entre eux ont été placés en détention, a déclaré en conférence de presse le chef de la police, Viorel Cernauteanu. Un agent a pu infiltrer le groupe dirigé par un Russo-Moldave, a-t-il précisé, évoquant "dix heures" d'enregistrements vidéo et audio à charge.
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